"Nos frères du Fatah assument (la responsabilité) du retard pris dans le processus de réconciliation nationale entre le Fatah et le Hamas", a déclaré à l'AFP Ezzat al-Racheq, membre du bureau politique du Hamas basé à Damas.
"Nous attendons qu'ils reviennent à la table des négociations pour mettre en oeuvre ce qui est prévu par l'accord de réconciliation nationale et pour avancer rapidement sur tous les dossiers, notamment le choix du Premier ministre", a-t-il ajouté.
"Le Hamas ne veut pas imposer un candidat au Fatah, et le Fatah ne peut pas nous imposer un candidat, c'est notre droit", a-t-il précisé.
Le Fatah a officiellement annoncé son soutien à M. Fayyad pour diriger le gouvernement d'indépendants chargé d'organiser des élections d'ici mai 2012, mais le Hamas a rejeté cette candidature, privilégiant celle d'une personnalité de Gaza.
M. Racheq a qualifié le dialogue avec le Hamas de "compliqué", mettant en garde contre toute "atmosphère négative qui risque de nous mettre dans une impasse".
Une rencontre prévue fin juin au Caire entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Khaled Mechaal pour finaliser la formation d'un gouvernement non partisan a été reportée sine die.
L'accord de réconciliation a suscité de vives critiques des Etats-Unis et d'Israël, qui y voient "un obstacle à la paix".
En revanche, l'ONU, l'Union européenne et la Russie, qui forment avec les Etats-Unis le Quartette sur le Proche-Orient, ont accueilli favorablement cette réconciliation.
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