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Couverture spéciale de la révolte au Yémen - Sur le terrain

Le fils du président accusé d'entraver la transition

Des milliers de manifestants ont défilé lundi à Sanaa pour réclamer un conseil transitoire et le départ du fils et des proches du président Ali Abdallah Saleh, accusés d'entraver la transition politique.
Dans le Sud, les combats entre l'armée et des membres présumés d'Al-Qaïda ont fait six nouveaux morts parmi les militaires engagés dans des combats avec des extrémistes armés liés à Al-Qaïda, qui tiennent la ville de Zinjibar.
"Haussez la voix et réclamez un conseil transitoire", "non à la guerre civile", ont scandé à Sanaa les manifestants, au nombre de plusieurs dizaines de milliers selon les organisateurs, les "Jeunes de la Révolution".
Les manifestants ont également appelé au départ du pays du fils aîné du président contesté, Ahmed Ali, commandant de la garde républicaine, et de ses neveux qui contrôlent d'autres organes de sécurité.
"Ahmed et Ammar (un neveu du président, chef de la sûreté nationale), partez", répétaient les manifestants.
M. Saleh est hospitalisé à Ryad après avoir été blessé dans une explosion le 3 juin.
Depuis son départ, les jeunes protestataires qui ont déclenché en janvier un vaste mouvement de contestation pour réclamer son départ font pression sur le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi pour qu'il forme un Conseil intérimaire afin d'assurer la transition du pouvoir.
M. Mansour Hadi dirige le pays de facto en l'absence du président, mais il ne s'est pas installé au palais présidentiel, où se trouve le fils aîné du président Saleh.
Dans une déclaration à l'AFP, le porte-parole de l'opposition parlementaire, Mohamed Qahtan, a accusé les fils et les proches du président d'entraver une transition pacifique.
"Le fait que les fils (et les neveux) du président s'accrochent au pouvoir qu'ils considèrent héréditaire entrave la transition", a-t-il dit.
Sanaa persiste à présenter le retour du président yéménite comme imminent, alors que des sources en Arabie saoudite affirment que son état de santé est mauvais et qu'il ne retournera pas dans son pays.
Le chef de l'Etat avait été blessé lors d'une explosion dans la mosquée du palais présidentiel. Onze de ses gardes du corps ont été tués et 124 personnes blessées, dont le Premier ministre Ali Mohammed Moujawar et le président du Parlement Abdelaziz Abdelghani, également soignés en Arabie saoudite.
Le vice-ministre des Biens Religieux (Waqf), Mohammed Yehya al-Fassil, blessé dans l'attentat et qui était soigné dans le royaume, est décédé, et a été enterré dimanche à La Mecque, ville sainte musulmane de l'ouest de l'Arabie saoudite.
Sanaa s'est installée dans une crise aiguë de carburant et de manque d'électricité qui entraîne une hausse des prix des produits. Des dizaines de stations-service ont fermé dans la capitale faute de carburant.
A Hodeida, sur le côte ouest, des médecins se sont alarmés de nombreux décès de malades dont des enfants en raison d'une coupure prolongée d'électricité.
Par ailleurs, six militaires ont été tués dans des combats nocturnes avec des combattants présumés d'Al-Qaïda aux abords de la ville de Zinjibar, située dans la province d'Abyane, dans le sud du Yémen, a indiqué lundi à l'AFP un officier.
Selon lui, les combats dans lesquels l'aviation yéménite est intervenue ont opposé les soldats "aux combattants des Partisans de la Charia, liés à Al-Qaïda", qui contrôlent depuis le 29 mai la ville de Zinjibar.
Deux officiers, dont un colonel, figurent parmi les morts, a précisé cette source selon laquelle il y aurait également de nombreux morts et blessés dans les rangs des extrémistes armés.
Treize membres présumés d'Al-Qaïda et deux soldats avaient trouvé la mort dans des combats dimanche à Zinjibar, selon des sources militaires et médicales.
Dans le Sud, les combats entre l'armée et des membres présumés d'Al-Qaïda ont fait six nouveaux morts parmi les militaires engagés dans des combats avec des extrémistes armés liés à Al-Qaïda, qui tiennent la ville de Zinjibar."Haussez la voix et réclamez un conseil transitoire", "non à la guerre civile", ont scandé à Sanaa les manifestants, au nombre de plusieurs dizaines de...