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Yémen: les combats baissent en intensité à Sanaa, appels à manifester

Les combats entre partisans du plus puissant chef tribal du Yémen et des troupes fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont baissé en intensité jeudi à Sanaa, tandis que les appels se multipliaient pour le départ du chef de l'Etat et que des manifestations étaient prévues vendredi.
Après trois jours de violents affrontements qui ont fait 68 morts, dont 24 mercredi, la capitale était calme mais la tension restait vive dans la ville déserte, à la veille d'une journée de mobilisation des partisans et adversaires de M. Saleh au pouvoir depuis 33 ans.
Face à ces violences, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé "toutes les parties" à cesser "immédiatement" les combats et réclamé de nouveau le départ de M. Saleh, après un ordre des Etats-Unis aux familles de leur personnel diplomatique et employés non indispensables de quitter le Yémen.
La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton a fait de même.
"J'espère que le président Saleh écoutera les demandes du peuple yéménite et des amis du Yémen. Il est temps qu'il montre son véritable engagement pour une transition pacifique et ordonnée. Il est temps pour le président Saleh de transférer le pouvoir maintenant", a dit Mme Ashton dans un communiqué.
La France a "déploré" les "combats en cours dans la ville de Sanaa" et attribué à M. Saleh "l'entière responsabilité" de l'impasse politique, née de son refus de signer un plan de transfert du pouvoir des monarchies du Golfe.
M. Saleh a, quant à lui, ordonné l'arrestation de cheikh Sadek al-Ahmar, chef des tribus Hached, qui avait rallié en mars le mouvement de contestation, et dont les hommes ont livré bataille aux forces gouvernementales.
Les affrontements se sont déroulés à Al-Hasaba, dans le nord de Sanaa autour de la résidence de cheikh Ahmar. Ils ont ont poussé à la fuite un grand nombre des contestataires qui campaient sur la Place du Changement pour demander le départ de M. Saleh.
Les protestataires ont appelé toutefois à une marche de "résistance pacifique" vendredi à Sanaa tandis que les partisans de M. Saleh ont appelé les Yéménites à manifester pour soutenir "l'ordre et la loi".
"Les combats ont été très violents et je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Les obus de mortier explosaient sans arrêt", a affirmé à l'AFP Ahmad Abdallah, un habitant du quartier Al-Hasaba, à propos des affrontements de mercredi.
En outre, 28 personnes ont été tuées dans l'explosion d'un dépôt de munitions à Sanaa du clan des Al-Ahmar, selon le ministère de la Défense.
Mais une source de la première division blindée, ralliée aux contestataires et qui contrôle le secteur où se serait produite l'explosion, a affirmé que l'explosion avait été provoquée par des obus tirés par les forces pro-Saleh.
Dans une déclaration à la chaîne Al-Jazira, cheikh Sadek a accusé M. Saleh de vouloir "entraîner le pays dans la guerre civile".
"Saleh doit partir", a-t-il dit, appelant "nos frères arabes, notamment ceux des pays du Golfe, ainsi que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union européenne à faire pression sur Saleh pour qu'il arrête ses guerres".
Maintenant toujours une attitude de défi, M. Saleh a ordonné l'arrestation de cheikh Sadek et de ses frères "dans le but de les traduire en justice pour rébellion armée", selon le ministère de la Défense.
Cheikh Sadek est l'un des dix fils de l'influent chef tribal décédé Abdallah Al-Ahmar, qui était le président du Parlement. Son frère, Hamid al-Ahmar, est un homme d'affaires de renom et un dirigeant du parti islamiste d'opposition Al-Islah.
Les combats entre partisans du plus puissant chef tribal du Yémen et des troupes fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont baissé en intensité jeudi à Sanaa, tandis que les appels se multipliaient pour le départ du chef de l'Etat et que des manifestations étaient prévues vendredi.Après trois jours de violents affrontements qui ont fait 68 morts, dont 24 mercredi, la capitale était...