L'OTAN n'a reçu aucun message de Tripoli sur un cessez-le-feu (responsable)

L'Otan n'a reçu aucun message du gouvernement libyen de Mouammar Kadhafi au sujet d'un cessez-le-feu, a déclaré jeudi un responsable de l'Otan, mettant en doute la sincérité des nouvelles propositions qu'auraient faites le régime de Tripoli.
"L'Otan n'a pas reçu de lettre du régime de Kadhafi, mais nous sommes au courant des informations de presse selon lesquelles des lettres ont été envoyées à un certain nombre de pays", a affirmé un responsable de l'Otan.
Le journal britannique The Independent assurait jeudi que le Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi s'apprêtait à envoyer un message aux dirigeants internationaux pour leur proposer un cessez-le-feu immédiat sous contrôle de l'ONU.
Le responsable de l'Otan n'a pas été en mesure d'indiquer si l'Otan avait été informée par Madrid de la démarche de M. Mahmoudi.
Le gouvernement espagnol a reçu un message du gouvernement libyen proposant "de parvenir à un accord pour obtenir un cessez-le-feu", a annoncé jeudi un porte-parole du gouvernement espagnol.
Le responsable de l'Otan n'a pas évoqué non plus l'"appel" au cessez-le-feu lancé jeudi par l'Union africaine réunie à Addis-Abeba.
Mais, a-t-il souligné, "le régime libyen a déjà fait dans le passé de telles déclarations puis poursuivi ses attaques contre les civils".
Or, a-t-il estimé, "ce sont les actes qui comptent, pas les mots".
"Si le régime de Kadhafi veut vraiment trouver une solution, il n'a qu'à arrêter d'attaquer les civils, retirer ses forces et permettre l'accès sans entrave à l'aide humanitaire" pour tous les Libyens qui en auraient besoin, a insisté ce responsable.
L'Otan, qui a pris en main les opérations libyennes le 31 mars, "continuera à faire pression sur le régime jusqu'à ce que ces mesures soient appliquées de manière crédible, vérifiable et continue", a-t-il dit.
"Au bout du compte, cette crise doit déboucher sur une solution politique qui réponde aux aspirations légitimes du peuple libyen", a ajouté le responsable sans aller dans le détail.
Selon The Independent, les Occidentaux pourraient accepter un cessez-le-feu à la condition que Kadhafi parte en exil.
A l'issue de leur réunion de la mi-avril à Berlin, les ministres des Affaires étrangères de l'Otan avaient "endossé" l'appel au colonel Kadhafi à se retirer lancé par le Groupe de contact chargé du pilotage politique de l'intervention internationale.