"Si les Etats-Unis veulent relancer le processus de paix sur la base d'une reconnaissance de l'Etat palestinien les frontières de 1967, cela implique qu'Israël reconnaisse ces frontières afin de commencer des négociations sur ces bases", a souligné à l'AFP M. Abed Rabbo, un dirigeant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Il avait prévenu jeudi Israël qu'il devrait choisir entre la reconnaissance de cette base de négociations et "la reconnaissance de la Palestine à l'ONU" en septembre.
Selon lui, "c'est le refus d'une telle reconnaissance par le gouvernement israélien qui bloque la reprise des négociations" de paix.
M. Abed Rabbo réagissait à la réaffirmation dimanche par Barack Obama que les pourparlers devaient être fondés sur les lignes de juin 1967, avant l'occupation israélienne de Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Depuis plusieurs mois, les Palestiniens réclament pour reprendre les négociations -outre un moratoire sur la colonisation israélienne- des bases claires, une demande à laquelle le président américain a accédé jeudi en se prononçant pour la première fois explicitement pour un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967, moyennant des échanges de territoire.
M. Obama s'adressant dimanche à l'assemblée annuelle de l'AIPAC, le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis, a souligné toutefois que la frontière serait "différente de celle qui existait le 4 juin 1967", en référence notamment aux blocs de colonies qu'Israël souhaite annexer en cas d'accord de paix.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui doit parler lundi à son tour devant l'AIPAC, avait sèchement rejeté toute référence aux lignes de 1967.
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