Les grands hommes nous quittent, leurs actions durent éternellement

Né en 1922 d'une famille beyrouthine, élève des Makassed puis des pères jésuites, musulman sincère et tolérant (« Le Coran est un ensemble de lois, un code d'amour, d'entente et de cohabitation », qu'il disait), modeste et aimé de tous, respecté et respectueux des autres.
Époux parfait, père magnifique, grand-père merveilleux et attentif, beau-père affectueux et compréhensif, frère attentionné, oncle bienveillant, ami fidèle, optimiste de nature, caractère généreux, sportif par excellence, skieur dès son plus jeune âge, randonneur, nageur, plongeur, yachtman, pêcheur assidu, qu'il vente ou qu'il pleuve pourvu que le poisson morde, bon viveur, fin gourmet, chef cuisinier, maître glacier, bûcheron régulier, menuisier amateur, bricoleur de tout temps, voyageur émérite, curieux et avide de découverte de culture et de civilisation.
Avocat de profession, défenseur du droit, équitable et juste, amoureux de Beyrouth, témoin de son histoire, de sa splendeur et de sa reconstruction, il fut à l'égard de Solidere l'adversaire acharné (en faveur des ayants droit), puis défenseur convaincu, malade cardiaque au moral d'acier.
Hyperactif il y a un mois, ce grand homme aimant la vie s'est éteint aujourd'hui. Anis Daouk est mon père. Fasse Dieu que je puisse lui ressembler.
« Combien d'hommes célèbres gisent ensevelis ?
La terre les ignore, ils sont partis sans traces
Mais de Nouchirewan, le nom survit encore
En dépit des années parce qu'il fit le bien. »
Extrait du livre Gollestan de Saadi
Anis Daouk est certainement un Nouchirewan.

Fadi DAOUK