Rechercher
Rechercher

Actualités

Yémen : le conflit avec Saleh atteint un point critique

Plus de trente manifestants ont été blessés par balles, dont l'un grièvement, samedi à Taëz, au sud de Sanaa, dans des tirs visant une marche de protestation contre le président Ali Abdallah Saleh, ont indiqué des témoins et une source médicale.

Des unités de la police et de la garde républicaine ont ouvert le feu samedi sur des manifestants à Taëz./

Entretemps, le médiateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, est arrivé à Sanaa dans une nouvelle tentative de raviver son plan de sortie de crise, actuellement dans l'impasse.
Des unités de la police et de la garde républicaine dirigée par le fils du président Saleh, ainsi que des partisans du régime, ont ouvert le feu sur des manifestants à Taëz, deuxième plus grande ville du Yémen devenue l'un des principaux foyers de la contestation, blessant 16 personnes dont une grièvement, selon des sources médicales.
Des civils armés avaient tiré plus tôt sur une marche dans la même ville, blessant 15 manifestants, selon des témoins et des sources médicales.
L'un des blessés, "touché à la tête, est dans un état de mort clinique", a indiqué à l'AFP une source médicale
En outre, des protestataires ont interpellé trois des assaillants qu'ils ont remis à un comité d'organisation de la contestation, selon les organisateurs.
Un appel à la grève générale, lancé par le mouvement de contestation, était bien suivi à Taëz ainsi que dans les provinces du sud, dont Aden, Lahej et Abyane, mais partiellement à Sanaa et dans la province de Chabwa (sud-est), selon des habitants.
D'autre part, un policier a été tué dans la province d'Abyane par un motocycliste armé qui a réussi à s'enfuir, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité.
Selon des sources politiques, M. Zayani, secrétaire général du CCG, est arrivé samedi soir à Sanaa pour tenter de relancer sa médiation.
Les monarchies du CCG, qui redoutent une situation chaotique au Yémen, le parent pauvre de la Péninsule arabique, ont proposé un plan de sortie de crise prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.
Mais M. Saleh a refusé de signer ce plan en sa qualité de président de la République, et le Qatar, l'un des six membres du CCG, a annoncé jeudi son retrait de cette médiation en raison de la position du chef de l'Etat.
"L'initiative du CCG est morte. Le Qatar a proclamé l'acte de décès", a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole de l'opposition parlementaire, Mohammad Qahtan.
M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, avait menacé vendredi de "se défendre de toutes ses forces" face à ses détracteurs qui réclament son départ.
La répression de la contestation a fait au moins 179 morts depuis fin janvier, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales et de sécurité.
Entretemps, le médiateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdellatif Zayani, est arrivé à Sanaa dans une nouvelle tentative de raviver son plan de sortie de crise, actuellement dans l'impasse.Des unités de la police et de la garde républicaine dirigée par le fils du président Saleh, ainsi que des partisans du régime, ont ouvert le feu sur des manifestants à Taëz,...