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Abbas: l'OLP, pas le gouvernement, en charge des négociations de paix

Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a rappelé jeudi que la conduite des négociations de paix lui revenait en tant que chef de l'OLP, et non au gouvernement transitoire d'indépendants prévu par l'accord de réconciliation avec le Hamas.
"Ce gouvernement est autorisé à faire deux choses: fixer une date pour les élections et reconstruire Gaza", a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de presse conjointe avec les auteurs d'un nouveau plan de paix lancé par des personnalités israéliennes indépendantes.
"La politique est du domaine de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) et nous continuerons à suivre ma politique", a-t-il précisé.
"Il est trop tôt pour parler de qui sera Premier ministre et d'ailleurs c'est moi qui nomme le Premier ministre et tous les ministres", a-t-il poursuivi, en réponse à une question sur le maintien du chef du gouvernement Salam Fayyad.
Après plus d'un an et demi de discussions infructueuses, Hamas et Fatah se sont mis d'accord mercredi au Caire pour former un gouvernement composé de personnalités indépendantes, en vue d'élections présidentielle et législatives simultanées d'ici un an.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait dénoncé mercredi le rapprochement interpalestinien, sommant M. Abbas de "choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas", faisant valoir que "le Hamas s'efforce de détruire l'Etat d'Israël et le dit ouvertement".
La présidence palestinienne avait répliqué que la réconciliation était "une affaire interne" et qu'il incombait à M. Netanyahu de "choisir entre la paix et la colonisation" des territoires palestiniens occupés.
Mahmoud Zahar, l'un des chefs de la délégation du Hamas au Caire, a affirmé que le mouvement islamiste restait opposé à une reconnaissance d'Israël et aux négociations de paix, mais qu'il ne tenterait pas d'y faire obstacle.
"Si le Fatah est prêt à assumer la responsabilité de négocier sur des absurdités, qu'il le fasse. S'ils parviennent à obtenir un Etat, tant mieux pour eux", a déclaré M. Zahar, principal dirigeant politique du Hamas à Gaza.
A Jérusalem, le président israélien Shimon Peres a estimé jeudi qu'"un accord avec le Hamas, une organisation terroriste, met en péril les perspectives d'un Etat palestinien indépendant".
Dans un appel "personnel" à Mahmoud Abbas, M. Peres a demandé à ses "amis à la direction du Fatah (...) de ne pas permettre une division qui légitime la haine et la destruction (d'Israël)".
"Les Nations unies ne peuvent pas accepter ou reconnaître une organisation terroriste en tant qu'Etat en septembre", a-t-il plaidé, en référence à la volonté des Palestiniens de faire reconnaître leur Etat lors de la session annuelle de l'Assemblée générale.
Le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a cependant exprimé dans un communiqué son "grand intérêt" pour l'accord entre le Hamas et le Fatah, espérant une "réconciliation qui favorise la paix".
De fait, si la communauté internationale, prise par surprise, a réagi avec circonspection --les Etats-Unis "tentant d'en savoir davantage"-- elle a manifesté son "intérêt" pour cet accord.
"Au nom de l'UE, je suis la décision de former un gouvernement palestinien transitoire avec grand intérêt", a également observé la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton.
La France, elle, s'est dite "prête à travailler avec un gouvernement d'unité qui s'engagerait en faveur de la non-violence et d'un accord de paix" et "encourage la réconciliation interpalestinienne et les initiatives prises par le président Abbas en ce sens".
Le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a rappelé jeudi que la conduite des négociations de paix lui revenait en tant que chef de l'OLP, et non au gouvernement transitoire d'indépendants prévu par l'accord de réconciliation avec le Hamas."Ce gouvernement est autorisé à faire deux choses: fixer une date pour les élections et reconstruire Gaza", a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de...