Irak: cinq morts dans un attentat à Kirkouk, un général tué à Bagdad

Cinq personnes, dont un officier de police, sont décédées jeudi dans un attentat à la voiture piégée dans le nord de l'Irak alors qu'à Bagdad, un général irakien a été tué par des hommes armés d'un pistolet à silencieux, ont indiqué des sources médicales et de sécurité
Dans la province pétrolifère et multi-ethnique de Kirkouk, un véhicule bourré d'explosifs a explosé vers 14H30 (11H30 GMT) dans la ville de Shahria, au passage d'un convoi de police.
L'explosion a tué le colonel Mohammed Mohsen, trois autres policiers et une victime non identifiée, selon un colonel de police, qui s'est exprimé sous couvert de l'anonymat, et un docteur du principal hôpital de la ville voisine d'Hawija.
Six autres personnes ont été blessées dans l'attentat, dont trois policiers et trois civils, ont indiqué ces deux sources.
Kirkouk est au coeur d'une bande de territoire que se disputent le Kurdistan autonome irakien et le pouvoir central de Bagdad - un différend considéré notamment par les Etats-Unis comme l'une des principales menaces à la stabilité future de l'Irak.
A Bagdad, le général Mohammed Alaa Jassim a été tué à l'aide d'un pistolet à silencieux, ce qui porte à quatre le nombre de haut dirigeants irakiens tués de cette façon ces sept derniers jours.
Le général Jassim, commandant adjoint de la base aérienne irakienne d'al-Muthanna à Bagdad, circulait à bord de sa voiture dans une rue passante du quartier de Ghazaliya, dans l'ouest de la capitale, quand il a été tué, a indiqué une source au sein du ministère de l'Intérieur sous couvert de l'anonymat.
Sa mort fait suite à une série d'assassinats ou de tentatives d'assassinats ciblés de hauts dirigeants.
Mercredi, un haut responsable culturel a échappé à la mort à Bagdad, la bombe magnétique fixée à sa voiture ayant explosé peu après qu'il se soit garé.
La veille, le responsable adjoint de la police dans la province de Kirkouk avait également échappé à un attentat à la bombe qui a tué un responsable de la sécurité kurde et blessé 30 personnes.
Samedi, le responsable de l'administration fiscale et un colonel de l'armée avaient été tués par des hommes munis de pistolets à silencieux, et vendredi, un haut responsable du ministère irakien des Affaires étrangères avait été tué de la même manière dans le nord de Bagdad.
Un dirigeant local de la police a été blessé lors d'un autre incident impliquant le même type d'arme.
Jeudi, l'Etat islamique d'Irak (ISI), branche irakienne d'Al-Qaïda, avait revendiqué 62 "opérations" d'assassinats ciblés en l'espace d'un mois environ, entre début mars et le 5 avril.
ISI avait précisé viser essentiellement des officiers et de hauts responsables ministériels à l'aide de pistolets munis de silencieux, de tireurs embusqués et de bombes magnétiques accrochées aux véhicules des cibles.