"Le discours prononcé vendredi 15 avril 2011 par le président Abdelaziz Bouteflika est autant décevant qu'il autorise de légitimes inquiétudes et interrogations quant aux intentions du pouvoir par rapport à la presse, à la liberté de la presse et au rôle et au rang du journaliste algérien à travers la révision annoncée de la loi sur l'information", observe le SNJ.
Selon lui, c'est la non-application de la loi de 1990, acte fondateur de la liberté de la presse qui a engendré la "situation d'anarchie et de décadence qui frappe la presse algérienne ces dix dernières années".
"Cette insistance obstinée à +changer pour changer+ n'a pas de sens", alerte le syndicat qui "met en garde contre tout excès d'euphorie au sujet de la dépénalisation des délits de presse annoncée par Bouteflika" qui risque d'être "un tir à blanc".
Le SNJ a observé que le chef de l'Etat a évoqué le code de l'information mais "jamais le code pénal qui, lui, prévoit effectivement de lourdes peines de prison pour les journalistes".
Autre "inquiétude": la suggestion du chef de l'Etat d'une charte d'éthique intégrée à la loi sur l'information. "Ce n'est plus une charte de déontologie mais une loi, appelant donc sanctions judiciaires en cas d'infraction, soit exactement tout le contraire de l'objectif dévolu à une charte", craint le SNJ.
Quant à promesse du chef de l'Etat de créer de nouvelles chaînes thématiques ouverte à l'expression plurielle alors que les médias audiovisuels restent monopole d'Etat, elle est jugée comme un "non-évènement" puisqu'il s'agit de "reconduire tel quel le paysage audiovisuel national".
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