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Un expert de l'ONU exhorte Alger à renoncer à la force contre les manifestants

Un rapporteur de l'Onu a exhorté dimanche le gouvernement algérien à ne plus faire usage de la force contre les manifestants en Algérie où plusieurs marches ont été empêchées depuis janvier par les forces de l'ordre.
"J'exhorte le gouvernement à ne plus faire usage de la force contre les manifestations pacifiques", a déclaré le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, Frank La Rue, lors d'une conférence de presse à Alger.
M. La Rue présentait les conclusions préliminaires de sa mission d'évaluation sur la liberté d'expression en Algérie au cours de laquelle il a rencontré des ministres, des parlementaires, des responsables des médias publics et privés, et de la société civile.
"Durant ma visite, j'ai pu voir plusieurs rassemblements pacifiques et une marche des étudiants qui a été violemment dispersée par les forces de l'ordre", a précisé M. La Rue.
Des milliers d'étudiants avaient défilé le 12 avril dans les rues de la capitale contre la "dévalorisation" des diplômes de l'enseignement supérieur l'université".
Ils ont été dispersés à coups de matraques alors qu'ils tentaient de rejoindre la présidence de la République à partir du centre ville où un impressionnant dispositif policier avait été déployé.
Un dizaine de marches de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), qui milite pour un changement de régime en Algérie, avaient été également empêchées depuis le 12 février par la police à Alger.
M. La Rue a estimé que la levée de l'Etat d'urgence, instauré en 1992 pour lutter contre la guérilla islamiste, était un "signe positif". Il a cependant, relevé que le "cadre légal existant est toujours restrictif, viole le droit à la liberté d'opinion et d'expression".
"Il est important que la liberté de manifester pacifiquement soit complémentaire avec la liberté d'opinion et d'expression qui doit être garantie par l'Etat", a-t-il dit.
"Depuis la levée de l'Etat d'urgence, un décret datant de 2001 est utilisée pour interdire de nombreuses marche à Alger et dans d'autres villes comme Oran (ouest). D'autres marches ont été tolérées" a ajouté l'expert onusien.
Les manifestations de rue sont interdites à Alger depuis juin 2001 quand une marche en faveur de la Kabylie (est) a tourné à l'émeute faisant huit morts et des centaines de blessés.
Un rapporteur de l'Onu a exhorté dimanche le gouvernement algérien à ne plus faire usage de la force contre les manifestants en Algérie où plusieurs marches ont été empêchées depuis janvier par les forces de l'ordre."J'exhorte le gouvernement à ne plus faire usage de la force contre les manifestations pacifiques", a déclaré le rapporteur spécial des Nations unies sur la...