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Algérie: les critiques contre le président Bouteflika se poursuivent

La presse indépendante et l'opposition politique poursuivaient dimanche leurs critiques contre les réformes annoncées vendredi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, s'étonnant notamment qu'elles soient confiées à un parlement qui manque de légitimité.
Dans son premier discours à la nation depuis le début des révoltes dans le monde arabe, M. Bouteflika a annoncé une révision de la Constitution, de la loi électorale, de la loi sur les partis et du code de l'information.
"On a donc appris que la Constitution allait être révisée mais, selon lui (Bouteflika), par le biais d'experts à lui, avant de passer par un Parlement qui n'est pas à nous. On a appris que la loi électorale allait être changée mais sans toucher à l'autre loi qui fait loi: c'est le peuple qui vote mais c'est le Pouvoir qui élit. On a appris que la loi sur les partis va être revue mais selon les partis qu'on n'aime pas et qui ne nous représentent pas", raille Le Quotidien d'Oran.
Pour El Khabar, "le replâtrage continue" et la "volonté de changement est absente" du discours du chef de l'Etat qui a décidé de confier la conduite des réformes à un parlement "amputé de légitimité populaire". L'opposition avait dénoncé une fraude électorale massive lors des législatives.
"Je ne sais pas comment réaliser des réformes démocratiques en les confiant à des hommes qui n'en ont pas la culture et qui n'en sont pas convaincus", s'étonne le dirigeant islamiste Abdallah Djaballah, cité par ce journal.
Le Parti des Travailleurs (PT, extrême gauche) formule les mêmes griefs. "On ne peut pas aller vers la révision de ces textes importants avec des institutions qui manquent de crédibilité".
Le PT, qui est la quatrième force politique à l'Assemblée nationale avec 26 députés, milite pour sa dissolution et pour l'élection d'une assemblée constituante.
De son côté, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, laïque) a estimé que "le discours du 15 avril souligne le refus obstiné du régime de se départir de sa tentation tutélaire pour se concevoir comme un acteur politique parmi d'autres". "Le système politique est fossilisé", a-t-il jugé dans un communiqué.
Le RCD a tenté vainement d'organiser des marches à Alger depuis le mois de janvier. Elles ont été à chaque fois empêchées par un impressionnant dispositif de police.
La presse indépendante et l'opposition politique poursuivaient dimanche leurs critiques contre les réformes annoncées vendredi par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, s'étonnant notamment qu'elles soient confiées à un parlement qui manque de légitimité.Dans son premier discours à la nation depuis le début des révoltes dans le monde arabe, M. Bouteflika a annoncé une...