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Lifestyle - Cinéma

Cannes 2011, festival du renouveau après la crise ?

Dans la programmation annoncée,  quatre femmes parmi les vingt réalisateurs en compétition.

Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, et Gilles Jacob, président du festival, devant l’affiche du cru 2011 de la compétition. Thomas Coex/AFP

Le 64e Festival de Cannes sera-t-il celui de la sortie de crise ? Le délégué général Thierry Frémaux l'espère, ne serait-ce que parce que la sélection officielle - 49 films représentant 33 pays - aura une « tonalité moins sombre qu'à l'habitude ».
L'édition précédente était celle qui avait ressenti le plus nettement les effets de la crise. Cette année au contraire, « la sélection va témoigner d'une sortie de crise », a déclaré Thierry Frémaux hier, lors de la présentation de la sélection officielle dans un grand hôtel parisien.
Le nombre de films soumis aux comités de sélection, en hausse alors qu'il avait un peu diminué en 2010, est un indice : 1 715 longs-métrages, contre 1 665 en 2010. Et pour la première fois, certaines œuvres ont été envoyées par Internet. Ce renouveau est récent. « La reprise de la production s'observe plutôt en ce moment (même), et j'espère que le Festival de Cannes en témoignera », a dit Thierry Frémaux.
Cannes doit être « à la pointe de la recherche et de l'exploration », a renchéri Gilles Jacob, président du festival. « Le talent ne peut pas être mesuré en nombre de billets vendus. »
Les organisateurs ont voulu que ce 64e millésime, dont le jury sera présidé par la star américaine Robert de Niro, soit d'une grande diversité, tant géographique, générationnelle, que stylistique. Et très ouvert aux femmes puisque quatre des 19 (20 en comptant les frères Dardenne) réalisateurs en compétition sont des réalisatrices : la Japonaise Naomi Kawase, souvent venue sur la Croisette, l'Australienne Julia Leigh, la Française Maïwenn et la Britannique Lynne Ramsay.

Pensée pour le Japon
La sélection officielle, et surtout la compétition, marie grands noms et nouveaux talents. Dans la première catégorie, Pedro Almodovar, Jean-Pierre et Luc Dardenne, deux fois « palmés », Aki Kaurismäki, Nanni Moretti, Nuri Bilge Ceylan et Lars Von Trier ont répondu présent. L'Américain Gus Van Sant fera l'ouverture de la section non compétitive « Un certain regard» qui accueillera aussi, entre autres, les Français Bruno Dumont et Robert Guédiguian.
Tree of Life, du très discret cinéaste américain Terrence Malick, est aussi en compétition. Déjà prévu pour l'édition 2010, c'est sans doute le film le plus attendu de la sélection. Des premiers films sont aussi au menu, dont deux en compétition : Sleeping Beauty, de Julia Leigh, et Michael, de l'Autrichien Markus Schleinzer.
La compétition abrite aussi bien un film de sabre - Ishimei, du prolifique cinéaste japonais Takashi Miike - que Pater, qui signe le retour du Français Alain Cavalier à Cannes. Ce film est « l'une des choses les plus bizarres qu'on aura présentées cette année, et même dans l'histoire du festival », a prévenu Thierry Frémaux.
Deux cinéastes japonais briguent la Palme d'or. En écho à l'actualité récente, Gilles Jacob a dit que le festival aurait « une pensée particulière pour le Japon, la Tunisie et l'Égypte ». Cette dernière est l'invitée d'honneur du 64e festival.
Les cinéastes entravés dans leur liberté de création ne sont pas non plus oubliés. Le 63e festival avait été marqué par l'affaire Jafar Panahi, cinéaste iranien qui avait été invité mais n'avait pu venir, ayant été incarcéré. Le Festival de Berlin lui a rendu hommage en janvier. « Jafar Panahi est toujours au cœur de nos préoccupations », a dit Gilles Jacob. « Il en sera ainsi pour tous les cinéastes empêchés dans le monde. »
Hors compétition également, la Croisette accueillera La Conquête du Français Xavier Durringer, avec Denis Podalydès dans le rôle de Nicolas Sarkozy. Quant à la Première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, elle est à l'affiche du dernier film de Woody Allen, Midnight in Paris, présenté le soir de la cérémonie d'ouverture.
(Source : Reuters)

La sélection officielle

En compétition :
- La piel que habito, de Pedro Almodovar (Espagne).
- L'Apollonide - Souvenirs de la Maison close, de Bertrand Bonello (France).
- Pater, d'Alain Cavalier (France).
- Footnote, de Joseph Cedar (Israël).
- Once upon a time in Anatolia, de Nuri Bilge Ceylan (Turquie).
- Le gamin au vélo, de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique).
- Le Havre, d'Aki Kaurismäki (Finlande).
- Hanezu No Tsuki, de Naomi Kawase (Japon).
- Sleeping Beauty, de Julia Leigh (Australie). Premier film.
- Polisse, Maïwenn (France).
- The Tree of Life, de Terrence Malick (États-Unis).
- La Source des femmes, de Radu Mihaileanu (Roumanie).
- Hara-kiri : Death of a Samurai, de Takashi Miike (Japon, 3D).
- Habemus Papam, de Nanni Moretti (Italie).
- We need to talk about Kevin, de Lynne Ramsay (Grande-Bretagne).
- Michael, de Markus Schleinzer (Autriche). Premier film.
- This must be the place, de Paolo Sorrentino (Italie).
- Melancholia, de Lars Von Trier (Danemark).
- Drive, de Nicolas Winding Refn (cinéaste danois, production États-Unis).
Le 64e Festival de Cannes sera-t-il celui de la sortie de crise ? Le délégué général Thierry Frémaux l'espère, ne serait-ce que parce que la sélection officielle - 49 films représentant 33 pays - aura une « tonalité moins sombre qu'à l'habitude ».L'édition précédente était celle qui avait ressenti le plus nettement les effets de la crise. Cette année au contraire,...

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