Au milieu des ambassadeurs de cet instrument emblématique du monde arabe - l'Irakien Fawzy al-Aïedi, le Tunisien Anouar Brahem, le Libanais Rabih Abou-Khalil... - , le Trio Joubran s'est imposé par sa formule inédite et la qualité de ses musiciens.
Le fait que ces frères natifs de Nazareth revendiquent leur identité de Palestiniens a également suscité un mouvement de sympathie autour d'eux. Même s'ils sont établis depuis quelques années à Paris, les Joubran continuent de retourner régulièrement sur leur terre, où ils ont encore inauguré en février, comme ils ne manquent jamais de le faire, leur nouvelle tournée.
Ce Trio, enrichi depuis son deuxième disque de Yousef Hbeich, qui apporte les couleurs de ses percussions (bendir, derbouka, ryk, cajon...) interprète des compositions d'une belle intensité, avec une part laissée à l'improvisation tout en respectant le cadre des maqâms (les modes et les gammes orientaux). Sur leur nouveau disque en forme de jeu de mots (As Fâr signifie voyage en arabe, "as far" veut dire "aussi loin" en anglais), Dhafer Youssef, habituel oudiste, y apporte la puissance de son chant sur deux titres.
Les frères Joubran ont reçu l'amour du oud de leur père, luthier, un métier qu'exerce aussi Wissam, responsable des instruments du groupe.
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