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Lifestyle - Carnaval

Une frénésie joyeuse s’empare de Rio

Des millions de fêtards défilent dans les rues au rythme de la samba, faisant fi de la pluie qui s'abat sur la ville.

Grâce à la politique de « tolérance zéro » à l’égard de toute discrimination sexuelle ou raciale, de nombreuses femmes circulaient en minibikinis alors que gays et travestis en costumes transparents envoyaient des baisers à la foule.             Ricardo Moraes/Reuters

Une frénésie joyeuse s'est emparée ce week-end de Rio, alors que des millions de personnes déguisées défilaient en chantant dans les rues au rythme de la samba, dans une ville désormais plus sûre après la pacification des favelas les plus violentes.
La pluie fine qui s'abattait sur la ville samedi n'a pas découragé les deux millions de fêtards, selon les organisateurs, du célèbre défilé de rue du « Bola Preta ». Ils se sont rassemblés par centaines de milliers, dès 08h00 heure locale (11h00 GMT), dans les avenues du centre interdites à toute circulation sauf à l'énorme camion hérissé de haut-parleurs qui crache de la samba avec force décibels. Ce « trio-electrico » est suivi par la foule colorée qui danse et chante à tue-tête. « Tout le monde se mélange, il n'y pas de différence de classe sociale. Tout le monde est là avec la même envie de s'amuser », déclare en passant une jeune « foliao » (carnavalière) affublée d'une perruque afro et d'énormes lunettes de soleil jaunes. Pour participer à ces « blocos » (groupes carnavalesques de quartier), il suffit en effet d'un tee-shirt, de vouloir danser, boire de la bière et... draguer. Le soir, c'est la « Banda d'Ipanema », réputée pour ses travestis, qui a donné le ton dans ce quartier résidentiel et touristique. C'est un « bloco » où « il n'y a pas de préjugés », a dit Leandro, une « drag queen » de 50 ans. Résumant l'esprit de ce carnaval, son ami Serge a ajouté : « Tout le monde a le droit de faire ce qu'il veut, dans le respect de l'autre. »
Plus de 460 « blocos » sont prévus à Rio pendant ce carnaval, dont l'apogée sera atteinte avec les défilés des écoles de samba sur le sambodrome. Ces défilés sont considérés comme le plus grand spectacle de la planète. « Bola Preta, c'est le meilleur bloco de
Rio ! On est bien reçu quel que soit le pays ou la ville d'où on vient », s'enthousiasme Paulo, 22 ans, qui participe à ce bloco depuis six ans. Paulo et sa mère Terezinha, 45 ans, ont revêtu le tee-shirt blanc à gros pois noirs aux couleurs du « Bola Preta », contents de se sentir plus en sécurité que les autres années. « Cela a beaucoup amélioré l'ambiance du carnaval (...). Avant, tout était plus problématique, il y avait des vols pendant le défilé », dit Paulo. Une bière à la main, Cicero, 52 ans, estime que Rio s'est « améliorée de 100 % en matière de sécurité ». Quelque 50 000 policiers ont toutefois, cette année encore, été mobilisés pour maintenir la sécurité dans l'État.
Grâce à cette ambiance tranquille et à la politique de « tolérance zéro » à l'égard de toute discrimination sexuelle ou raciale, de nombreuses femmes circulent en minibikinis alors que gays et travestis en costumes transparents envoient des baisers à la foule. Parmi sorcières et hommes araignées, Tais, 20 ans, danse la samba avec grâce et se félicite aussi du calme cette année. Cette étudiante est issue de l'une des vingt favelas pacifiées sur les mille que compte la ville et où vit un tiers des six millions d'habitants intra-muros. Mais, selon elle, « il ne faut pas seulement combattre les narcotrafiquants, mais aussi les policiers corrompus ».
À l'exemple de Rio, c'est tout le Brésil, un pays de 193 millions d'habitants et aujourd'hui la septième économie du monde, qui s'arrête pendant pratiquement une semaine, emporté du nord au sud par la folie du carnaval, une tradition de plus de 150 ans. Prévoyant, le gouvernement a distribué gratuitement dans tout le pays 85 millions de préservatifs.
(Source : AFP)
Une frénésie joyeuse s'est emparée ce week-end de Rio, alors que des millions de personnes déguisées défilaient en chantant dans les rues au rythme de la samba, dans une ville désormais plus sûre après la pacification des favelas les plus violentes.La pluie fine qui s'abattait sur la ville samedi n'a pas découragé les deux millions de fêtards, selon les organisateurs, du...

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