Libye: la télévision accuse les insurgés d'utiliser des "boucliers humains"

La télévision d'Etat libyenne a accusé dimanche les insurgés qui luttent contre le pouvoir du colonel Mouammar Kadhafi d'utiliser des civils comme "boucliers humains" dans des quartiers résidentiels de certaines villes.
Citant des sources militaires mais sans préciser de quelles villes elle parlait, la chaîne de télévision Al-Jamahiriya a assuré que les forces loyales au colonel Kadhafi contrôlaient ces agglomérations.
"Des ordres ont été donnés aux forces armées de ne pas entrer dans les villes où des gangs terroristes sont retranchés dans des secteurs résidentiels et retiennent des civils innocents comme boucliers humains", a-t-elle annoncé.
"Nous n'allons pas engager le combat avec les milices. L'ordre des forces armées est de prendre des positions défensives, de ne pas engager l'ennemi sauf si celui-ci passe à l'offensive", a assuré à Tripoli le vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, lors d'une conférence de presse.
Dimanche matin, la télévision d'Etat a affirmé que le gouvernement avait repris le contrôle de Ras Lanouf (est) Tobrouk (est) et Misrata (ouest). Elle a diffusé des images de "manifestations de joie" à Tripoli, Syrte, la ville natale du colonel Kadhafi, et Sebha (sud).
Les insurgés ont démenti ces informations, assurant tenir les trois villes. Pris dans une embuscade, ils ont cependant dû se retirer de Ben Jawad, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf.
"Ils se cachent parmi des familles. Nous ne pouvons pas tirer sur eux. On s'est retiré", a dénoncé à l'AFP un insurgé de retour à Ras Lanouf après les combat à Ben Jawad.