Interrogé par la chaîne de télévision TV5-Monde, Radio France Internationale et Le Monde sur le point de savoir si le colonel devait se retirer après les massacres de grande ampleur commis par ses forces, M. Moussa a observé: "Je propose qu'il commence tout de suite un processus de réconciliation avec son peuple, s'il veut rester; mais je ne pense pas que le peuple va laisser passer ça, c'est triste", a-t-il commenté.
Quant à une implication de la justice internationale pour poursuivre les responsable des exactions, le secrétaire de la Ligue arabe a recommandé d'abord une vérification sur place dans l'est de la Libye: "s'il y a eu de tels massacres, il est important que l'ONU et, avec elle, les organisations régionales puissent accéder à l'Est de la Libye et montrer au monde ce qui se passe réellement".
"L'image doit être claire, ce qui s'est passé doit être vérifié. Si cela est avéré, les responsables doivent être traduits en justice", a-t-il ajouté.
M. Moussa, qui a rencontré dimanche au Caire le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a expliqué par ailleurs qu'il multipliait actuellement, au-delà de la Ligue arabe, les contacts avec l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne, pour "prendre des mesures collectives".
"Le Conseil de sécurité n'a pas pris une décision finale, mais il faut précipiter les démarches en vue de l'adoption de mesures qui peuvent mettre un terme à ce qui se passe en Libye", a-t-il plaidé, sans dire lesquelles mais en définissant la situation dans le pays comme une "quasi guerre civile".
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