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Les USA appellent tout futur gouvernement égyptien à respecter les traités

La Maison Blanche a appelé lundi tout futur gouvernement égyptien à respecter les traités actuels, allusion au traité de paix liant l'Egypte et Israël au moment où les islamistes des Frères musulmans participent à un "dialogue national" sur la transition politique au Caire.
"Nous serons le partenaire d'un gouvernement (...) qui maintiendra en particulier les traités et les engagements que le gouvernement égyptien, et en fin de compte, les Egyptiens ont conclus", a affirmé le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs.
Il répondait à une question sur la participation des Frères musulmans au processus de transition politique, et après que le président Barack Obama eut salué des "progrès" dans le dialogue politique au Caire.
Au même moment, à Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau exhorté "la communauté internationale à exiger de tout gouvernement égyptien futur qu'il respecte le traité de paix avec Israël", dans un discours devant une délégation de parlementaires européens.
Egypte et Israël sont liés depuis 1979 par un traité de paix parrainé par les Etats-Unis mais dénoncé par les Frères musulmans.
Depuis le début des troubles en Egypte le 25 janvier, Israël, grand allié de Washington, craint que l'émergence d'un pouvoir islamiste au Caire menace le traité de paix avec son voisin et bouleverse la donne stratégique régionale.
M. Gibbs a par ailleurs indiqué que les autorités américaines n'ont "pas été en contact avec les Frères musulmans" et rappelé "les nombreux désaccords (des Etats-Unis) avec les déclarations de certains dirigeants de cette organisation".
"La rhétorique anti-américaine, la rhétorique qui va à l'encontre de la paix et de la stabilité régionales n'est pas quelque chose que les Etats-Unis soutiennent", a-t-il ajouté, encore une fois en allusion à Israël.
Mais M. Gibbs a aussi remarqué qu'il existe "un ensemble d'éléments dans la société égyptienne qui ne sont pas représentés dans le gouvernement actuel, qui veulent accéder aux droits (...) et qui veulent participer à la discussion" sur le gouvernement du pays.
"Et franchement, nous soutenons pleinement la démocratie en Egypte", a-t-il assuré. "Mais la démocratie, ce n'est pas un groupe qui prend le contrôle d'un processus pour ravir le pouvoir à un autre groupe dont il pensait qu'il ne représentait pas ses opinions ou ses droits", a prévenu le porte-parole.
Il a indiqué que les Etats-Unis avaient eu "des conversations avec un ensemble de personnes au sein du gouvernement égyptien". Mais "il est important (de dire) que le gouvernement de l'Egypte ne sera pas déterminé par nous", les Etats-Unis, a-t-il insisté.
Il a aussi mis en garde contre l'idée qu'"il y a deux groupes en Egypte: l'un serait les Frères musulmans et l'autre le gouvernement égyptien" actuel.
Avant M. Gibbs, le président Obama a estimé que le processus politique en Egypte enregistrait des "progrès", au lendemain du début du dialogue entre pouvoir et opposition au Caire.
"Evidemment, les Egyptiens doivent négocier un cheminement (politique) et ils font des progrès", a affirmé M. Obama, interrogé au vol par des journalistes à sa sortie de la Chambre de commerce américaine à Washington, où il venait de prononcer un discours.
Le pouvoir du président égyptien, ébranlé par deux semaines de manifestations populaires sans précédent, a entamé dimanche un "dialogue national" avec l'opposition, y compris les Frères musulmans, islamistes jusqu'ici tolérés mais officiellement interdits.
Selon le gouvernement, ce dialogue a permis de se mettre d'accord sur une "transition pacifique du pouvoir basée sur la constitution". Mais les Frères musulmans ont rapidement pris leurs distances en jugeant ce résultat "insuffisant" et les propositions du gouvernement "superficielles".
La Maison Blanche a appelé lundi tout futur gouvernement égyptien à respecter les traités actuels, allusion au traité de paix liant l'Egypte et Israël au moment où les islamistes des Frères musulmans participent à un "dialogue national" sur la transition politique au Caire."Nous serons le partenaire d'un gouvernement (...) qui maintiendra en particulier les traités et les engagements...