Un millier de manifestants ont défilé dans le centre-ville d'Hérat (ouest), deuxième ville d'Afghanistan, tandis que des manifestations similaires ont rassemblé une centaine de personnes à Kaboul, la capitale et plusieurs dizaines à Mazar-i-Sharif, principale ville du nord du pays.
Les manifestants, brandissant des pancartes hostiles au gouvernement iranien et appelant à la mort du président Mahmoud Ahmadinejad, appelaient à l'arrêt des exécutions en Iran d'Afghans, mais aussi d'Iraniens, sans préciser s'ils faisaient référence à des exécutions en particulier.
"Nous demandons au gouvernement iranien de cesser immédiatement les exécutions d'Afghans et d'Iraniens", a déclaré à l'AFP Massoud, habitant d'Hérat de 23 ans. "Si des Afghans ont commis un crime, ils doivent être jugés en Afghanistan", a expliqué Ahmad Shoaib, qui manifestait à Mazar-i-Sharif.
Plusieurs manifestations hostiles au gouvernement de Téhéran s'étaient déjà déroulées en Afghanistan depuis le blocage début décembre à la frontière iranienne de 1.600 camions de carburant, que les autorités iraniennes empêchaient de pénétrer en Afghanistan.
Cette décision, motivée selon les autorités afghanes par les craintes de Téhéran que la cargaison ne soit destinée aux troupes de l'Otan en Afghanistan, avait fait grimper les prix du carburant dans le pays.
Quelque 400 camions-citernes ont été autorisés à pénétrer en Afghanistan depuis que l'Iran leur a partiellement rouvert sa frontière le 18 décembre, selon le vice-ministre afghan du Commerce, Mohammad Sharif Sharifi. "Mais la frontière n'est pas encore totalement rouverte", a-t-il indiqué à l'AFP.
Les plus commentés
L'UE annonce un financement pour le Liban d'un milliard d'euros, jusqu'en 2027
« Viens prendre un café » : quand « L’Orient-Le Jour » passe à la censure
Ils utilisaient TikTok pour commettre des agressions sexuelles sur des mineurs : six suspects arrêtés au Liban