Un ex-prisonnier afghan, qui a traîné en justice le ministère danois de la Défense pour l'avoir livré aux forces américaines qui l'ont selon lui torturé, a raconté mercredi "le cauchemar" des violences subies pendant sa détention à la base américaine de Kandahar.
"J'en veux beaucoup au Danemark que je considère comme responsable des affres que j'ai connues lors de mes quatre jours de détention. C'était un cauchemar que je n'arrive pas à oublier", a-t-il témoigné au deuxième jour du procès devant le tribunal de grande instance de Copenhague.
"J'aurais préféré mourir que de vivre ce que j'ai vécu", a-t-il dit.
Ghousouallah Tarin, 31 ans, ex-chef d'une milice pro-gouvernementale, a raconté avoir été arrêté avec trente de ses hommes par les troupes d'élite danoises dans la nuit du 17 au 18 mars 2002 alors qu'il se trouvait dans "son quartier général" du village de Houze-emad, à 35 kilomètres de Kandahar.
L'armée danoise, qui les prenaient pour des talibans, a elle affirmé les avoir arrêtés dans une école coranique voisine.
"Il ne m'ont pas laissé poser une seule question à leur chef pour expliquer qu'on était une milice du gouvernement afghan, donc leurs alliés", a raconté l'ex-combattant afghan, qui réclame 50.000 couronnes (6.711 euros) de dédommagement à l'armée danoise.
Les 31 Afghans, menottés, ont ensuite été livrés à la levée du jour aux militaires américains sur la base de Kandahar.
"Dans la base, j'ai été jeté par terre sur du gravier, une cagoule sur la tête, pieds et mains attachés et frappé violemment à deux reprises", a raconté M. Tarin, expliquant être resté "deux à trois heures dans cette position".
Des soldats lui ont ensuite "déchiré (ses) vêtements", le laissant "nu", et "rasé le crane et la barbe", "une grande humiliation et une grave offense à notre culture et religion".
Placé avec ses compagnons dans "deux cages en fer où on pouvait à peine bouger", il n'a pas pu dormir en raison "du fort bruit continuel d'un générateur et des cris des soldats qui venaient tout le temps nous faire sortir, rentrer, mettre les mains derrière la tête".
Lors de la détention de quatre jours, "j'ai été puni, portant à un moment deux cagoules sur la tête, au bord de l'étouffement, en étant obligé de rester sur mes genoux les mains derrière la tête", a-t-il dit.
"On me traînait jusqu'au lieu d'interrogatoire car j'avais du mal à marcher", raconte l'ex-prisonnier de guerre 00599 qui explique qu'il ressent encore, neuf ans après, les séquelles de son emprisonnement.
"J'en veux beaucoup au Danemark que je considère comme responsable des affres que j'ai connues lors de mes quatre jours de détention. C'était un cauchemar que je n'arrive pas à oublier", a-t-il témoigné au deuxième jour du procès devant le tribunal de grande instance de Copenhague.
"J'aurais préféré mourir que de vivre ce que j'ai vécu", a-t-il dit.
Ghousouallah Tarin, 31 ans, ex-chef d'une milice pro-gouvernementale, a raconté avoir été arrêté avec trente de ses hommes par les troupes d'élite danoises dans la nuit du 17 au 18 mars 2002 alors qu'il se trouvait dans "son quartier général" du village de Houze-emad, à 35 kilomètres de Kandahar.
L'armée danoise, qui les prenaient pour des talibans, a elle affirmé les avoir arrêtés dans une école coranique voisine.
"Il ne m'ont pas laissé poser une seule question à leur chef pour expliquer qu'on était une milice du gouvernement afghan, donc leurs alliés", a raconté l'ex-combattant afghan, qui réclame 50.000 couronnes (6.711 euros) de dédommagement à l'armée danoise.
Les 31 Afghans, menottés, ont ensuite été livrés à la levée du jour aux militaires américains sur la base de Kandahar.
"Dans la base, j'ai été jeté par terre sur du gravier, une cagoule sur la tête, pieds et mains attachés et frappé violemment à deux reprises", a raconté M. Tarin, expliquant être resté "deux à trois heures dans cette position".
Des soldats lui ont ensuite "déchiré (ses) vêtements", le laissant "nu", et "rasé le crane et la barbe", "une grande humiliation et une grave offense à notre culture et religion".
Placé avec ses compagnons dans "deux cages en fer où on pouvait à peine bouger", il n'a pas pu dormir en raison "du fort bruit continuel d'un générateur et des cris des soldats qui venaient tout le temps nous faire sortir, rentrer, mettre les mains derrière la tête".
Lors de la détention de quatre jours, "j'ai été puni, portant à un moment deux cagoules sur la tête, au bord de l'étouffement, en étant obligé de rester sur mes genoux les mains derrière la tête", a-t-il dit.
"On me traînait jusqu'au lieu d'interrogatoire car j'avais du mal à marcher", raconte l'ex-prisonnier de guerre 00599 qui explique qu'il ressent encore, neuf ans après, les séquelles de son emprisonnement.
Un ex-prisonnier afghan, qui a traîné en justice le ministère danois de la Défense pour l'avoir livré aux forces américaines qui l'ont selon lui torturé, a raconté mercredi "le cauchemar" des violences subies pendant sa détention à la base américaine de Kandahar."J'en veux beaucoup au Danemark que je considère comme responsable des affres que j'ai connues lors de mes quatre jours de...
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