Les onze revendications du PML-N, le parti conduit par l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, étaient notamment que le gouvernement enquête sur les scandales de corruption, qu'il réduise d'un tiers les dépenses non directement liées au développement et qu'il mette en place une commission électorale indépendante.
Jeudi, le gouvernement avait déjà accepté de revenir sur une hausse controversée du prix du carburant, également revendication du PML-N.
"Le Premier ministre a appelé M. Nawaz Sharif et lui a donné une réponse positive à ses dix points", a indiqué dans un communiqué le service de presse de M. Gilani, ajoutant que M. Sharif avait "salué le sens politique et la maturité du Premier ministre".
Le gouvernement de M. Gilani a été fragilisé durant plusieurs jours par le départ du Muttahida Qaumi Movement (MQM), qui est finalement revenu vendredi au sein de la coalition gouvernementale, après l'assassinat mardi du gouverneur du Pendjab Salman Taseer à Islamabad. Mais son allié continuait de réclamer des réformes notamment en matière de lutte contre la corruption.
Pour rallier le MQM, le Premier ministre, outre l'annulation de la hausse des prix du carburant, avait indiqué qu'il ne mettrait pas fin à certaines exemptions fiscales sans l'accord de ses alliés.
Ces concessions permettent au gouvernement d'alléger la pression à court terme, mais sont en contradiction avec les exigences de ses bailleurs de fonds, à commencer par Washington et le Fonds monétaire international (FMI), qui lui réclament une meilleure discipline budgétaire pour combler son déficit.
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