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Iran: le pouvoir "manipule" Sakineh, selon un de ses soutiens français

Le philosophe français Bernard-Henri Lévy dénonce la "manipulation" de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation, qui a déclaré samedi à la presse internationale vouloir porter plainte contre deux journalistes allemands venus interviewer son fils.
"Il est évidemment plus facile de manipuler une Sakineh qu'un Jafar Panahi", cinéaste iranien récemment condamné, ou que certaines autres "victimes de l'arbitraire du pouvoir iranien", affirme-t-il dans un texte publié dimanche sur le site de sa revue, La règle du Jeu.
Le philosophe dénonce cette "dernière mascarade" du pouvoir iranien, estimant que les déclarations de Sakineh à la presse à Tabriz, ville du nord-ouest de l'Iran où cette mère de famille de 43 ans est emprisonnée, relèvent d'une "mise en scène" cynique.
"Obtenir de la malheureuse, au secret depuis six mois, sans contact avec le monde extérieur, brisée, qu'elle plaide coupable d'un crime dont la justice iranienne elle-même l'avait innocentée, obtenir d'elle qu'elle désavoue ses propres avocats et envisage de les poursuivre en justice, obtenir de son fils, Sajjad, qu'il vienne condamner la campagne d'opinion qu'il a lui-même lancée et sans laquelle Sakineh aurait été lapidée depuis longtemps, voilà qui est du grand art en même temps qu'une manifestation de cynisme tout à fait extraordinaire", écrit l'essayiste.
Samedi, l'Iranienne, emprisonnée depuis 2006, a déclaré lors d'une brève conférence de presse organisée par la justice iranienne, être "venue devant les caméras de son plein gré pour s'adresser au monde".
Elle a dit avoir demandé à son fils Sajjad de poursuivre tous ceux qui l'avaient "déshonorée", notamment les journalistes allemands de Bild am Sonntag et son ancien avocat. De son côté, Sajjad a désigné sa mère comme coupable du meurtre de son père tout en demandant à ce qu'elle échappe à la peine de mort.
"Ces "aveux" ne signifient rien", affirme le philosophe qui s'est mobilisé depuis des mois, ainsi que de nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme, pour empêcher la lapidation de Sakineh.
M. Lévy estime aussi qu'elle et son fils "ont dû être soumis, pour tenir pareils propos, à d'insoutenables pressions".
Le philosophe français Bernard-Henri Lévy dénonce la "manipulation" de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation, qui a déclaré samedi à la presse internationale vouloir porter plainte contre deux journalistes allemands venus interviewer son fils."Il est évidemment plus facile de manipuler une Sakineh qu'un Jafar Panahi", cinéaste iranien récemment...