"Il est impossible pour nous de conclure aujourd'hui un accord global avec les Palestiniens. Pour être clair, il faut bien comprendre que leur gouvernement est illégitime", a affirmé M. Lieberman, chef d'un parti ultra-nationaliste, lors d'une réunion des ambassadeurs d'Israël à Jérusalem.
M. Lieberman a noté que le parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas avait perdu les élections générales de 2006 au profit des islamistes du Hamas, qui ont pris le contrôle de la bande de Gaza à la suite d'un coup de force en juin 2007.
L'Autorité palestinienne a reporté plusieurs fois les élections locales et nationales, alors que le Hamas refusaient qu'elles se tiennent à Gaza.
"Il s'agit d'un gouvernement qui a reporté trois fois les élections, qui les a perdues, qui n'organise pas d'élections, qui n'entend pas en tenir et il n'y a aucune garantie que la prochaine fois qu'il y en aura, le Hamas ne l'emportera pas à nouveau", a souligné le ministre israélien, un populiste connu pour son langage très peu diplomatique.
M. Lieberman a de plus estimé que les Palestiniens refuseraient tout accord avec Israël, aussi généreux soit-il, et qu'il existait des fossés infranchissables sur les dossiers relatifs à la sécurité d'Israël.
"Même si on offrait Tel-Aviv aux Palestiniens et qu'on revenait aux frontières de 1947 (avant la création de l'Etat d'Israël en 1948), ils trouveraient des raisons pour ne pas signer d'accord", a-t-il dit.
Les pourparlers directs entre Israël et les Palestiniens, relancés le 2 septembre à Washington, sont suspendus depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation juive en Cisjordanie occupée.
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