Berlin appelle Téhéran à autoriser les reporters détenus à voir leur famille

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a appelé Téhéran à autoriser une rencontre des deux journalistes allemands détenus depuis octobre en Iran avec leur famille pour le week-end de Noël, dans un entretien au journal dominical Bild am Sonntag.
"Je voudrais exprimer ce que j'attends: qu'une rencontre avec les familles ait encore lieu pendant les jours de Noël", a-t-il dit à l'hebdomadaire pour lequel travaillent les deux reporters emprisonnés. En Allemagne, le 25, mais aussi le 26 décembre sont des jours fériés pour Noël.
Selon Bild am Sonntag, la soeur du journaliste et la mère du photographe se sont rendus à Téhéran le 24 décembre dans l'espoir de voir les deux détenus. Mais aucune rencontre n'a été possible vendredi et samedi. L'espoir se concentre donc sur dimanche, deuxième jour de Noël, écrit le journal.
Le 7 décembre dernier, le ministère iranien des Affaires étrangères avait indiqué examiner une requête des deux journalistes allemands pour voir leurs familles à l'occasion du Nouvel An.
Deux jours avant, le chef des services du président iranien, Esfandiar Rahim Mashaie, cité par un journal allemand avait indiqué que le gouvernement essayait de permettre aux deux reporters de passer Noël à l'ambassade d'Allemagne à Téhéran avec leurs familles.
Les deux Allemands ont été arrêtés en octobre alors qu'ils interviewaient à Tabriz (nord-ouest) le fils et l'avocat d'une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans une affaire d'adultères et de meurtre, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, en faveur de laquelle la communauté internationale s'est mobilisée.