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Un tribunal israélien expulse un député du Hamas de Jérusalem-Est

Un tribunal israélien a expulsé mercredi vers la Cisjordanie un député du mouvement islamiste palestinien Hamas habitant Jérusalem-Est, le secteur oriental de la ville annexé par l'Etat hébreu, selon des sources judiciaires.
Mohammad Abou Tir a été escorté au point de passage de Beitouniya, conduisant vers la Cisjordanie occupée où des proches l'ont accueilli.
Il avait été arrêté le 30 juin au motif qu'il refusait de quitter Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël en 1967, malgré le retrait par le ministère israélien de l'Intérieur de son permis de résidence en raison de ses activités au Hamas.
"Le tribunal a décidé de l'expulser et d'appliquer la décision du ministère", a déclaré à l'AFP son avocat, Oussama al-Saadi, qui a fait appel de cette décision.
Mais en attendant, le tribunal a condamné Mohammad Abou Tir à quatre mois de prison avec sursis, qu'il devra purger s'il entre à Jérusalem-Est ou en Israël, ainsi qu'à une peine couvrant sa période de détention.
"Le Hamas dénonce avec force cette décision arbitraire et raciste d'expulser le député Mohammad Abou Tir, qui vise à éloigner les symboles du peuple palestinien qui défendent Jérusalem", indique un communiqué du mouvement islamiste publié à Damas, où est basé son chef en exil Khaled Mechaal.
"La politique d'éloignement ne fera que renforcer la lutte de notre peuple", ajoute-t-il en appelant les organisations internationales à "faire cesser ces décisions iniques à l'encontre des députés du peuple palestinien".
M. Abou Tir, élu en 2006, avait fait partie de la soixantaine de cadres du Hamas arrêtés après l'enlèvement en juin 2006 d'un soldat israélien, Gilad Shalit, par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza.
Condamné à quatre ans de prison pour "appartenance à une organisation illégale" et "activités terroristes", il avait été libéré le 20 mai dernier et sommé par la police israélienne de quitter au plus vite son domicile à Jérusalem-Est.
Il fait partie des quatre responsables du Hamas dont Israël a révoqué les cartes les autorisant à résider dans la ville en tant que Palestiniens de Jérusalem-Est. Les trois autres, Khaled Abou Arafa, ex-ministre, et les députés Ahmad Atoun et Mohammad Totah, observent actuellement un sit-in dans les bâtiments de la Croix-Rouge internationale à Jérusalem-Est.
Au-delà de leur situation individuelle, de nombreux Palestiniens craignent que leur expulsion ne crée un précédent, alors que près de 270.000 d'entre eux vivent à Jérusalem-Est.
Israël a proclamé l'ensemble de Jérusalem sa capitale "éternelle et indivisible", une décision non reconnue par la communauté internationale qui considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé. Les Palestiniens, eux, ambitionnent de faire du secteur oriental la capitale de leur futur Etat.
Un tribunal israélien a expulsé mercredi vers la Cisjordanie un député du mouvement islamiste palestinien Hamas habitant Jérusalem-Est, le secteur oriental de la ville annexé par l'Etat hébreu, selon des sources judiciaires.Mohammad Abou Tir a été escorté au point de passage de Beitouniya, conduisant vers la Cisjordanie...