Irak: Maliki espère que son gouvernement sera formé mi-décembre

Nouri al-Maliki, qui vient d'être officiellement chargé de constituer le prochain gouvernement en Irak, a espéré samedi que cela soit chose faite mi-décembre, ce qui mettra fin à une longue crise politique dans son pays.
"Je pense être en mesure de former le gouvernement mi-décembre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bagdad.
"Il n'y a pas encore d'accord entre les différents blocs au sujet de la répartition des portefeuilles", a-t-il indiqué, deux jours après avoir été formellement désigné par le président irakien Jalal Talabani pour constituer le prochain gouvernement.
La Constitution lui donne 30 jours pour accomplir cette tâche.
"Les craintes quant à un éventuel retard dans la formation du gouvernement sont légitimes", a-t-il noté. "Car si le gouvernement n'est pas constitué dans le délai imparti, Dieu seul sait ce qu'il adviendra du pays."
Les Irakiens attendent leur nouveau gouvernement depuis les élections législatives du 7 mars, qui n'ont donné à aucune liste la capacité de gouverner seule.
L'élaboration du gouvernement a traîné en longueur du fait de l'incapacité des partis à se mettre d'accord sur la formation d'une coalition.
Un accord de partage du pouvoir est finalement intervenu le 10 novembre à l'issue de trois jours de négociations ardues entre les principaux dirigeants politiques.
Cet accord a conforté la distribution ethno-confessionnelle des plus hautes charges de l'Etat, permettant l'élection du sunnite Oussama al-Noujaifi à la présidence du Parlement, puis la réélection à la présidence de la République du Kurde Talabani, lequel a chargé M. Maliki, un chiite, de former le gouvernement.
La paralysie des institutions provoquée par ces mois d'impasse a souvent été citée, y compris par les Etats-Unis qui déploient toujours 50.000 hommes en Irak, comme l'une des raisons de la persistance de violences meurtrières.