France: Sarkozy assure qu'il ne renoncera pas à l'Union pour la Méditerranée

Le président français Nicolas Sarkozy a assuré lundi qu'il ne renoncerait pas à l'Union pour la Méditerranée (UpM), dont le deuxième sommet programmé en novembre a été reporté en raison du blocage des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
"La France ne renoncera pas au projet d'Union pour la Méditerranée, qui est un élément majeur de sa politique étrangère", a-t-il déclaré devant des hommes d'affaires et des diplomates de pays arabes réunis au palais présidentiel à Paris à l'occasion du 40e anniversaire de la chambre de commerce franco-arabe.
Le chef de l'Etat a profité de l'occasion pour dénoncer une nouvelle fois "le blocage du processus de paix" au Proche-Orient. "Ce blocage empêche non seulement deux peuples, le peuple israélien, le peuple palestinien, de vivre normalement côte à côte en paix et en sécurité mais, de surcroît, il freine les efforts de développement de toute une région", a-t-il regretté.
"Nous ferons tous nos efforts pour relancer les négociations, tant la France estime qu'une réflexion sur la méthode suivie pour parvenir à un règlement reste nécessaire", a poursuivi Nicolas Sarkozy.
"Je reste convaincu qu'il faut une approche plus politique, plus concertée, plus rapide et plus volontariste. Tout le monde connaît les paramètres de la paix, le blocage actuel, en vérité il dure depuis dix ans, et ce blocage n'a profité qu'à une catégorie de personnes, les extrémistes", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat avait déjà dénoncé en septembre le blocage des négociations de paix au Proche-Orient pilotées par les Etats-Unis, qu'il avait attribué à un "problème de méthode", et avait revendiqué une plus grande implication de l'Union européenne (UE) et de la France.
Initialement prévu en juin à Barcelone, puis reprogrammé ce mois-ci, le deuxième sommet de l'UpM a été reporté dans l'espoir de progrès dans les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Lancée en grande pompe à Paris en 2008 à l'initiative de Nicolas Sarkozy, l'UpM, qui regroupe les 27 pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes du pourtour méditerranéen, s'était fixé pour objectif de relancer le dialogue euro-méditerranéen mais bute depuis sur le conflit israélo-palestinien.