Le Premier ministre du Qatar a rencontré à son arrivée le président libanais Michel Sleiman, qui s'apprêtait à débuter lundi une visite de deux jours au Qatar, a indiqué cette source, sous couvert d'anonymat.
Il a aussi rencontré son homologue libanais Saad Hariri et le chef du Parlement Nabih Berry lors de cette visite, qui coïncide avec le 67e anniversaire de l'indépendance du Liban, a précisé une source diplomatique sous couvert d'anonymat.
Selon cette source, la visite surprise est "directement liée à la crise politique au Liban", où le gouvernement d'union est bloqué par des dissensions internes au sujet du tribunal de l'ONU chargé d'enquêter sur l'attentat qui a tué en 2005 le dirigeant libanais Rafic Hariri, père de l'actuel Premier ministre.
Le Hezbollah, qui s'attend à ce que le tribunal mette en cause certains de ses dirigeants, a lancé une vigoureuse campagne de dénigrement du TSL, l'accusant d'être "politisé", "à la solde d'Israël" et de s'être basé sur les déclarations de "faux témoins".
De son côté, Saad Hariri a réaffirmé son intention de soutenir le tribunal dans ses enquêtes.
Des experts craignent que ces tensions ne débouchent sur des violences similaires à celles qui ont fait suite en 2008 à 18 mois d'impasse politique, avec des affrontements armés entre fidèles du Hezbollah chiite et ceux du Premier ministre sunnite Hariri.
Le Qatar avait alors joué un rôle prépondérant dans la résolution de la crise, parvenant à obtenir un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale, dirigé par M. Hariri mais dans lequel le Hezbollah et ses alliés ont un droit de veto sur les décisions les plus importantes.
Doha a aussi été l'un des principaux bailleurs de fonds pour la reconstruction du Liban Sud après la guerre dévastatrice qui a opposé le Hezbollah à Israël en 2006.
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