Au total, quelque 170 garde-frontières venus de 26 pays différents participeront jusqu'à fin décembre à cette opération, qui a lieu pour la première fois dans un pays de l'UE, sous l'égide de l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières (Frontex), après l'appel à l'aide lancé par la Grèce.
Le déploiement des garde-frontières, surnommés de leur acronyme anglais Rabits (pour Rapid Border Intervention Team ou Équipes d'intervention rapide aux frontières) est une "mesure forte de solidarité", a souligné vendredi la Commissaire européen chargée des Affaires intérieures, Cécilia Malmström, venue sur place assister aux premières patrouilles.
Le ministre français de l'Immigration, à ses côtés, a indiqué que la France était "totalement mobilisée pour lutter avec la Grèce contre les filières qui exploitent les migrants au mépris des lois humanitaires les plus élémentaires".
Le déploiement des équipes Rabits "constitue une étape décisive", a-t-il ajouté en souhaitant un engagement "durable" de l'UE et de ses États membres vis-à-vis de la Grèce dans le domaine de la lutte contre l'immigration clandestine comme celui de l'asile.
Outre la gestion des arrivées irrégulières, la Grèce a un "plan d'action très ambitieux" pour moderniser son système d'asile, que la Commmission "veut soutenir avec des financements mais aussi des moyens humains, interprètes ou agents administratifs" a d'ailleurs relevé Mme Malmström. "Nous souhaitons soutenir la Grèce" a-t-elle ajouté.
Le ministre grec de la Protection du citoyen Christos Papoutsis s'est pour sa part félicité qu'un problème "européen" ait trouvé une "solution européenne".
En choeur, les trois responsables ont néanmoins pointé la responsabilité de la Turquie dans le domaine de la lutte contre les arrivées d'immigrants illégaux via cette frontière.
Selon Frontex, plus des trois quarts des 40.977 personnes interceptées aux frontières de l'UE au cours du premier semestre 2010 sont entrées via la Grèce. La grande majorité sont des réfugiés économiques exploités par des réseaux de trafiquants d'êtres humains.
Athènes a récemment demandé l'aide de l'Union européenne pour l'aider à endiguer cette vague.
Les plus commentés
Depuis les bancs de l’opposition, Bassil hausse le ton... sauf sur les armes
Le Liban n’a pas besoin d’un nouveau Riad Salamé
Quand Trump et Netanyahu veulent « relocaliser » les Gazaouis en Afrique de l’Est