Le chef de l'Etat, installé au pouvoir fin 2001 par une coalition militaire internationale emmenée par les Etats-Unis et réélu depuis grâce à son soutien, avait signé un décret le 17 août dernier interdisant d'ici à la fin de l'année aux 52 sociétés privés de sécurité -quelle que soit leur nationalité- d'opérer en Afghanistan, à l'exception des équipes protégeant les ambassades et les bases militaires des forces internationales.
M. Karzaï a toutefois demandé dimanche à ses partenaires occidentaux de lui fournir la liste des projets de développement dont la sécurité est prioritaire.
Mais lundi, au cours d'une conférence de presse avec son homologue tadjik Emomali Rakhmon, il a accusé plus particulièrement les compagnies américaines, en insistant sur Xe - l'ex-Blackwater à la réputation sulfureuse, notamment pour des exactions commises en Irak - qui figure parmi huit compagnies déjà interdites en Afghanistan.
"Elles ont provoqué la mort d'enfants afghans et elles sont à l'origine de certains attentats et d'actes de terrorisme", a-t-il affirmé. "En réalité, nous ne savons pas combien de ces attentats ont été perpétrés par les talibans et combien l'ont été par elles", a-t-il ajouté, faisant spécifiquement allusion aux sociétés privées américaines.
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