Les seules ouvertures dans les murs sont les baies vitrées des quatre cabines réservées aux interprètes et de l'aile réservée au public à qui il est toutefois possible de bloquer la vue à tout moment grâce à un rideau opaque automatique.
Le perchoir surplombe le banc du greffe. Les bancs de la défense et du bureau du procureur leur sont perpendiculaires. Pour chacune des deux parties, 32 sièges ont été prévus « au cas où il y aurait des groupes de six ». Le TSL, explique Mme Evelyn Anoya, du bureau du greffe, a « appris des erreurs des tribunaux qui l'ont précédé ».
Magistrats, avocats ou greffiers, chacun dispose d'un ordinateur et d'un micro. « Certains documents sont bien sûr sur le papier mais c'est essentiellement la version électronique qui sera employée », ajoute-t-elle. Des éléments de preuves seront ainsi postés simultanément sur les écrans des membres du tribunal qui peuvent aussi maintenir un contact en permanence avec leurs adjoints dans leurs bureaux. Le tout est prévu de manière à assurer une sécurité infaillible, ce qui explique peut-être le coût élevé de l'aménagement de cette salle : 5 millions d'euros.
Actuellement, la salle est employée par le tribunal international pour la Sierra Leone, qui a accueilli il y a quelques semaines un témoin pas comme les autres : le top model, Naomi Campbell, entendue à titre de témoin dans le procès de Charles Taylor.