Pour réaliser cette étude, le HCR a interrogé 2.353 Irakiens qui sont revenus vivre en Irak, dans les quartiers de Rusafa et de Karkh à Bagdad, entre 2007 et 2008.
"L'enquête a également révélé que 34% ont dit qu'ils ne savaient pas s'ils comptaient rester de manière permanente en Irak et ou s'ils envisageaient de redemander l'asile dans les pays voisins si les conditions ne s'améliorent pas" en Irak, a expliqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming.
Cette insécurité se manifeste, selon les réponses des Irakiens, par des "explosions, des cas de harcèlement, des opérations militaires et des enlèvements".
Nombre d'entre eux ont par ailleurs souligné qu'ils avaient été en quelque sorte forcés de revenir en Irak en raison du coût élevé de la vie dans leurs anciens pays d'accueil.
Plus de trois quarts des Irakiens sondés par le HCR n'ont pas réintégrés leur lieu de résidence d'origine, préférant vivre avec leur famille, amis ou louer un logement.
Le HCR a réitéré son appel pour que les gouvernements européens cessent de renvoyer dans leur pays les Irakiens, en raison de l'insécurité générale, notamment.
Un total de 18.240 anciens réfugiés Irakiens sont revenus dans leur pays entre janvier et août 2010, selon le HCR citant des chiffres des autorités irakiennes.
Le nombre de déplacés ou réfugiés irakiens revenant chez eux a chuté de façon significative ces six derniers mois en raison de l'incertitude politique régnant en Irak, selon l'ONU.
Après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, près de 2 millions d'Irakiens ont quitté leur pays pour s'installer dans les pays voisins, la plupart en Syrie et en Jordanie, selon le HCR.
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