Le Pakistan, qui a bénéficié le 15 septembre dernier d'une aide d'urgence de 450 millions de dollars de la part du FMI, a "fait quelques progrès" mais beaucoup reste encore à faire, notamment en ce qui concerne l'indispensable réforme fiscale, a expliqué à Washington le responsable Pakistan au sein du FMI, Adnan Mazarei.
Le Pakistan a un taux d'imposition parmi les plus bas du monde, a souligné ce responsable, ajoutant que le système fiscal était de plus "injuste" car permettant souvent aux plus riches de ne pas payer d'impôts. Le gouvernement finance donc ses déficits en faisant "tourner la planche à billets", par des emprunts auprès de la banque centrale, alimentant ainsi l'inflation. Celle-ci a renoué cette année avec les 30%, affectant particulièrement les plus pauvres.
Il a également cité la nécessité d'une réforme du secteur de l'énergie, fortement subventionné mais souvent de manière injuste. Le Pakistan a dépensé deux milliards de dollars en 2009 pour subventionner l'électricité, "la plupart de cette somme allant à des gens qui n'en ont pas besoin", a souligné M. Mazarei.
Le Pakistan va discuter des "progrès" accomplis dans la mise en oeuvre du programme de réformes défendues par le FMI cette semaine à Washington, à l'occasion de l'assemblée annuelle du Fonds, a-t-il expliqué. Ces discussions pourront se poursuivre dans les semaines qui viennent avant une décision sur le déblocage ou non d'une tranche supplémentaire de 1,7 milliard de dollars, dans le cadre du programme d'assistance du FMI à ce pays, a-t-il ajouté.
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