Vainqueur de Roland-Garros et Wimbledon, Rafael Nadal, qui a su préserver son physique, vise l’US Open, seul grand chelem qui manque à son palmarès. Andy Murray et Roger Federer, et peut-être d’autres outsiders, pourraient toutefois l’en empêcher. Brendan McDermid/Reuters.
Physiquement et mentalement au top
Sa tournée américaine n'a pas été brillante, mais Nadal, qui s'est plaint de la qualité de son revers, ne s'inquiète pas. Le divorce de ses parents digéré, ses problèmes de genoux oubliés (il a pris le temps de les soigner après Wimbledon), il arrive cette fois-ci à New York dans les meilleures conditions. « Chaque année est différente. Vous pouvez jouer très bien en arrivant et perdre d'entrée. Vous pouvez jouer mal au début et progressivement vous améliorer et gagner, à l'image de ce que j'ai fait à Roland-Garros cette saison. »
Federer en veut 20
Incroyable compétiteur, Nadal n'est jamais aussi fort qu'en grand chelem. En bonne santé, le Majorquin semble quasiment imbattable dans un tournoi où chaque match se dispute au meilleur des cinq sets. Andy Murray, qui l'a récemment battu à Toronto, sait qu'il devra se surpasser s'il veut rééditer cette performance dans le dernier carré de l'US Open. Bien que le ciment américain ne soit pas sa surface de prédilection, Nadal a déjà prouvé qu'il pouvait s'imposer sur courts rapides. « Même s'il domine sur terre battue depuis des années, Rafa a depuis longtemps prouvé qu'il pouvait être un joueur de surface rapides. Il a notamment gagné l'Open d'Australie. Et puis, les courts sont aujourd'hui un peu plus lents, que se soient en indoor, sur dur ou même sur gazon. Il est désormais logique de pouvoir gagner sur toutes les surfaces quand vous êtes au top », précise Roger Federer, l'autre grandissime favori. Redevenu n° 2 mondial cet été, le Suisse était assuré avant le tirage au sort d'être dans l'autre moitié de tableau. S'il ne peut affronter Nadal qu'en finale, d'autres embuches se dresseront sur sa route : Lleyton Hewitt, Robin Söderling et/ou Novak Djokovic. Vainqueur de son 17e Masters 1000 à Cincinnati, le Bâlois semble tirer profit de sa collaboration avec Paul Annacone, l'ancien mentor de Pete Sampras. À l'US Open, il visera un 17e titre en grand chelem, son objectif étant d'atteindre la barre des 20 d'ici à la fin de sa carrière.
Quels outsiders ?
Outre la bande des quatre (Nadal, Federer, Djokovik, Murray), Tomas Berdych, finaliste à Wimbledon, pourrait jouer les trouble-fête. Son quart de finale contre Murray est attendu. De retour à un très bon niveau, David Nalbandian, tête de série n° 31 suite aux forfaits de Juan Martin Del Potro et Jo-Wilfred Tsonga, peut battre n'importe qui quand il est au top. Pour retrouver Nadal en quarts, l'Argentin devra sans doute écarter Fernando Verdasco et David Ferrer. En grande forme, Marcos Baghdatis a une partie de tableau relativement dégagée, celle de Gaël Monfils, dont l'attitude actuelle laisse à désirer, de Nikolay Davydenko, longtemps absent en raison d'une blessure au poignet gauche, et d'Andy Roddick, affaibli par une mononucléose.