"Je dois vous dire aujourd'hui, en toute clarté et franchise, ce dont nous avons informé toutes les parties, y compris le parrain américain des négociations avant d'accepter d'y participer, que le gouvernement d'Israël assumera l'entière responsabilité du risque d'échec et d'effondrement des négociations si les activités de colonisation continuent dans l'ensemble des territoires palestiniens occupés en 1967", a-t-il déclaré.
M. Abbas s'exprimait dans une allocution diffusée par la télévision officielle palestinienne, à quelques jours de la reprise le 2 septembre à Washington des négociations directes avec Israël, interrompues depuis 20 mois.
"En ces moments décisifs de l'histoire de la région, nous espérons trouver en Israël un partenaire capable de prendre des décisions responsables et existentielles sur la voie de la fin de l'occupation et la garantie d'une sécurité véritable pour les peuples israélien et palestinien", a-t-il ajouté.
"Nous reconnaissons le besoin de sécurité d'Israël et de notre peuple, mais celle-ci ne doit pas rester un simple prétexte pour justifier les activités de colonisation et l'accaparement de terre et des droits des autres", a souligné M. Abbas.
"Notre position sur la colonisation et son illégalité n'a pas changé", a-t-il souligné.
M. Abbas a dit que l'Autorité palestinienne avait accepté l'invitation à Washington lancée par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton sur la base du communiqué publié simultanément par le Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU).
Ce texte affirme selon lui "la nécessité de mettre fin à l'occupation qui dure depuis 1967, la non-reconnaissance de l'annexion de Jérusalem-Est ou de toute mesure visant à modifier le caractère de la ville, la nécessité d'établir un Etat palestinien indépendant et viable, et le refus de la colonisation, y compris ce que l'on appelle la croissance naturelle" dans les colonies.
"Nous nous rendons à ces négociations armés de ces positions et engagements et nous n'en dévierons pas. Nous allons mettre toutes les parties sans exception devant leur responsabilité de s'y conformer et de les appliquer, si elles veulent vraiment parvenir à une paix viable et solide", a-t-il dit.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage de prolonger le moratoire partiel de la construction en Cisjordanie qui s'achève le 26 septembre dans les implantations isolées, mais pas dans les grands blocs qu'Israël compte annexer, selon les médias israéliens.
Sous intense pression américaine pour reprendre les négociations directes, l'Autorité palestinienne a renoncé à son exigence de garanties, en particulier sur la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, qui compromet selon elle la viabilité du futur Etat palestinien, mais a averti que la non-reconduction du moratoire scellerait le sort des pourparlers.
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