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Les Palestiniens somment Israël de choisir entre la colonisation et les négociations

Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a sommé lundi Israël de "choisir entre la colonisation et la paix", rejetant sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu la responsabilité de l'issue des négociations directes prévues dans 10 jours.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déjà adressé une lettre en ce sens aux membres du Quartette sur le Proche-Orient./

"Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux", a déclaré M. Erakat à Ramallah (Cisjordanie).
"Si M. Netanyahu décide de relancer les appels d'offre dans les colonies après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations", a-t-il estimé, en référence à l'échéance du moratoire partiel de la construction dans les colonies de Cisjordanie décidé par le gouvernement israélien. M. Netanyahu a indiqué à plusieurs reprises qu'il ne comptait pas le prolonger.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déjà adressé une lettre en ce sens aux membres du Quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU).
"Si Israël reprend ses activités de colonisation, y compris à Jérusalem-Est, nous ne pourrons pas poursuivre les négociations", prévient-il dans ce courrier daté de vendredi, jour de l'annonce par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton de la reprise le 2 septembre des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, après 20 mois d'interruption.
M. Erakat a néanmoins considéré "faisable" l'objectif de parvenir à un règlement en un an.
"Nous espérons que, s'il (M. Netanyahu) est confronté au choix entre les colonies et la paix, il choisira la paix", a-t-il ajouté.
Interrogé sur d'éventuels engagements de l'administration américaine pour une prolongation du moratoire, le responsable palestinien s'est montré évasif.
"Les Américains nous ont dit que si nous entamions les négociations directes, nous serions en meilleure position pour obtenir une extension du moratoire", a-t-il répondu.
Il a déploré que M. Netanyahu ait réussi à donner, par son insistance sur des pourparlers "sans conditions préalables", l'impression que l'Autorité palestinienne renâclait en réclamant des garanties.
"Il est parvenu à nous placer dans la situation d'aller ou de ne pas aller aux négociations", a regretté M. Erakat.
"Toute négociation requiert des termes de référence, un calendrier et des obligations des deux parties", a-t-il argumenté, niant qu'il s'agisse de "conditions préalables".
"Depuis le 21 et le 22 août j'entends M. Netanyahu énoncer des conditions", a-t-il indiqué en référence aux commentaires du Premier ministre dimanche selon lesquels un règlement devait être fondé "sur des arrangements de sécurité" satisfaisants pour Israël, la reconnaissance d'Israël "comme l'État du peuple juif par les Palestiniens.
"Cela revient à des négociations sans négociations, sans partenaire. Il me semble qu'il veut négocier avec lui-même ou sa coalition puis nous dire: 'Voilà ce qui est bon pour vous les Palestiniens"", a estimé M. Erakat.
Le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom a balayé les revendications palestiniennes, affirmant que les exigences israéliennes ne pouvaient être assimilées à des "conditions préalables".
"Je ne pense pas que le gel de la colonisation soit prolongé, et les Palestiniens ne peuvent pas se servir de ce fait comme d'un prétexte pour suspendre les négociations", a-t-il déclaré.
"Quand Israël demande à être reconnu comme État juif, ce n'est pas une condition préalable à des pourparlers, mais une des conditions qui doivent être remplies pour qu'un accord de paix permanent puisse être conclu", a-t-il affirmé.
Malgré l'acrimonie de ces échanges, les deux camps assuraient croire à la possibilité d'un accord.
"Nous espérons que M. Netanyahu choisira la réconciliation plutôt qu'une poursuite de la confrontation, cela dépend de lui", a souligné M. Erakat.
"Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux", a déclaré M. Erakat à Ramallah (Cisjordanie)."Si M. Netanyahu décide de relancer les appels d'offre dans les colonies après le 26 septembre, il aura décidé de mettre fin aux négociations", a-t-il estimé, en...