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Sport - Traditions

Se raser, un rite chez les nageurs et des sensations mémorables

Avant chaque grand rendez-vous, les nageurs ont un rituel qui consiste à se raser le corps pour avoir de meilleures sensations dans l'eau, une pratique revenue au goût du jour avec l'interdiction des combinaisons et qui ravive de mémorables souvenirs.

Pour un nageur, se raser avant une compétition constitue un rituel important à fort impact psychologique.

"Quand on est rasé, au premier plongeon, d'un seul coup on a l'eau qui nous caresse sur tout le corps et on a l'impression de fuser dans l'eau", raconte Hugues Duboscq, triple médaillé olympique, qui participe dès lundi aux Championnats d'Europe à Budapest.
Et la première fois, c'était comment ?
"Je m'en rappelle très bien, dit-il en souriant. J'avais demandé à ma mère de m'acheter un rasoir. Je lui avait dit: "Si je le fais pas, c'est les copains qui vont me le faire donc autant que tu me l'achètes !"", se souvient le brasseur, qui a convaincu maman.
Frédérick Bousquet, triple médaillé aux Mondiaux-2009, lui aussi n'a pas oublié sa première fois.
"Je m'en rappelle comme si c'était hier, les sensations le lendemain quand j'ai plongé dans l'eau... C'était un nouveau corps. C'était phénoménal", confie le presque trentenaire.
C'était il y a plusieurs années, lors des Championnats régionaux à Nîmes. Pour la première fois, il était passé sous la minute sur 100 m libre. "Je me rappelle encore du temps. J'avais l'impression d'être un dragster dans l'eau! J'avais les jambes super hautes et c'était génial!"
En revanche, la séance de rasage avait tourné au carnage. "Ça avait été une boucherie ! Je m'étais coupé de partout !", se remémore le sprinteur qui, lui, avait choisi de ne pas le dire à sa mère: "Elle découvrait le monde des nageurs et elle m'avait dit: "Il est hors de question que tu te rases un jour !""


"C'est lourdingue !"
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Généralement, les nageurs se rasent la veille de leur course, dans leur chambre d'hôtel. Ils se rasent les jambes, les bras, le torse et parfois le dos, une zone pas facile à faire seul.
"On se met de la mousse à raser partout, on va chercher le copain pour se raser le dos. Et on se promène comme ça dans l'hôtel. C'est sympa", se plaît à raconter Duboscq.
Pour le vice-champion olympique du 50 m nage libre, Amaury Leveaux, plus question de mousse à raser.
"C'est lourdingue ! Depuis trois ans, j'achète trois tubes de crème dépilatoire, je m'en mets partout et j'attends les jambes et les bras en croix, en mode debout. J'attends 10 minutes et j'ai mal partout après", dit-il.
Ce rituel est important et a davantage un impact psychologique. Il signifie pour le nageur qu'il est prêt à tout casser pour faire sa plus belle course et lui permet d'entrer dans la compétition.
Les nageurs ne se rasent qu'une ou deux fois dans l'année parce qu'ils ne le font que pour un grand rendez-vous, comme les Championnats de France, qualificatifs pour l'événement international de la saison, soit les Championnats du monde, soit les Championnats d'Europe, pour les Français.
Yannick Agnel, 18 ans, participe à Budapest à sa première grande compétition. Que pense la dernière recrue de ce rituel ?
"Je ne sais pas. Je me suis jamais rasé !"

"Quand on est rasé, au premier plongeon, d'un seul coup on a l'eau qui nous caresse sur tout le corps et on a l'impression de fuser dans l'eau", raconte Hugues Duboscq, triple médaillé olympique, qui participe dès lundi aux Championnats d'Europe à Budapest.Et la première fois, c'était comment ?"Je m'en rappelle très bien, dit-il en...

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