L'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (OSDH) a regretté dans un communiqué "la décision des autorités de maintenir en prison l'écrivain et opposant Ali Abdallah qui a purgé la totalité de sa peine et devait être libéré le 17 juin dernier".
Ali Abdallah, 60 ans, doit comparaître prochainement devant le tribunal militaire "à cause de déclarations qu'il a faites depuis sa prison, portant sur les relations syro-libanaises et les fraudes électorales commises par le gouvernement iranien", ajoute le communiqué.
M. Abdallah doit répondre des accusations de "propagation d'informations fausses ou exagérées qui pourrait affecter le moral de la Nation", et d'"atteinte aux relations de la Syrie avec un autre pays".
M. Abdallah est l'un des douze opposants signataires de la "Déclaration de Damas", appelant à un changement démocratique en Syrie.
Tous avaient été condamnés en octobre 2008 par la Cour pénale de Damas à deux ans et demi de prison pour "avoir porté atteinte à l'image de l'Etat", et "propagé des informations mensongères".
Tous ont été libérés à l'exception de M. Abdallah.
L'OSDH demande également aux autorités de "libérer tous les détenus de conscience dans les prisons syriennes et de cesser les arrestations arbitraires des opposants politiques".
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) avait affirmé que M. Abdallah avait été informé par un service de sécurité qu'"il devait rester en prison pour faire face à un nouveau jugement", en raison d'un article critiquant la doctrine iranienne de "Wilayat al-Faqih" qui impose la suprématie du religieux sur le politique.
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