Les deux hommes ont "discuté du processus de paix au Proche-Orient et des moyens de passer de négociations indirectes à des négociations directes sérieuses", a déclaré le porte-parole de M. Moubarak, Souleimane Awad.
Le président palestinien Mahmoud Abbas est soumis à une intense pression américaine pour reprendre les discussions directes avec l'Etat hébreu, suspendues depuis l'offensive israélienne sur Gaza fin 2008, au lieu des pourparlers dits "de proximité" impulsés sans résultat par Washington.
M. Abbas refuse de s'engager dans des discussions directes sans avoir obtenu au préalable un gel de la colonisation israélienne et des garanties sur les frontières du futur Etat palestinien. Israël rejette ces exigences et se dit prêt à reprendre ces négociations sans conditions préalables.
Une réunion de la Ligue arabe jeudi dernier au Caire a abouti à un accord de principe pour des pourparlers directs, tout en laissant à M. Abbas le soin de dire quand il jugerait cela possible.
M. Moubarak, a poursuivi son porte-parole, "a souligné son désir de parvenir à la paix à travers des discussions directes" israélo-palestiniennes, après la décision de la Ligue arabe de "donner à M. Abbas son feu vert pour passer des pourparlers indirects à des pourparlers directs".
Ces pourparlers, a toutefois ajouté M. Moubarak selon son porte-parole, "doivent être sérieux, avec une durée définie et des points clairement définis". Il s'est aussi refusé à "spéculer sur le moment" où ces négociations pourraient débuter.
La rencontre entre MM. Moubarak et Peres a duré une heure et demie et a été suivie d'un déjeuner de travail. La dernière entrevue entre les deux présidents remontait à novembre dernier.
L'Egypte est, avec la Jordanie, l'un des deux voisins arabes d'Israël à avoir signé un accord de paix avec l'Etat hébreu.
M. Peres a quitté le palais présidentiel égyptien sans faire de déclaration.
M. Moubarak a quant à lui souligné la nécessité de "créer une atmosphère propice au lancement de pourparlers directs", a ajouté M. Awad.
"Il y a beaucoup de choses qu'Israël peut faire pour instaurer la confiance" en Cisjordanie, comme lever les barrages militaires, a-t-il ajouté. M. Moubarak a également appelé Israël à "mettre fin au blocus qui oppresse la bande de Gaza".
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