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Corvette sud-coréenne: l'ONU condamne "l'attaque" mais pas la Corée du Nord

La communauté internationale a condamné vendredi "l'attaque" ayant causé fin mars le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan mais sans l'imputer directement à la Corée du Nord, la Chine, protectrice traditionnelle de Pyongyang, s'y étant opposée.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une déclaration dans laquelle il "condamne l'attaque ayant conduit au naufrage du Cheonan".
Le choix du mot "attaque" est une satisfaction pour Séoul, puisqu'il exclut que le naufrage ait pu résulter d'un accident.
Mais en même temps, le Conseil s'est contenté d'exprimer sa "profonde préoccupation" du fait qu'une enquête menée par la Corée du Sud, avec la participation de cinq autres Etats, a conclu à la culpabilité de la Corée du Nord. Le Conseil ne va pas jusqu'à faire siennes les conclusions de cette enquête et ne condamne donc pas Pyongyang comme l'aurait souhaité Séoul.
L'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU, Sin Son-ho, avait averti le 15 juin que son pays réagirait militairement à toute condamnation par le Conseil.
Pyongyang a démenti toute responsabilité dans l'incident, ce dont le texte du Conseil "prend note".
La déclaration demande que "des mesures appropriées et pacifiques soient prises envers les personnes responsables de l'incident".
Elle salue "la retenue dont a fait preuve la Corée du Sud" et "appelle à une adhésion pleine et entière à l'Accord d'armistice" qui a mis fin à la guerre de Corée en 1953.
Le texte a été négocié entre les cinq membres permanents du Conseil (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), la Corée du Sud et le Japon.
Le Conseil de sécurité avait été saisi par la Corée du Sud de l'incident naval, survenu le 26 mars, l'un des plus graves depuis l'armistice de la guerre de Corée, qui a coûté la vie à 46 marins sud-coréens.
Une enquête internationale a conclu fin mai à un tir de torpille par un sous-marin nord-coréen, mais la Corée communiste nie toute responsabilité et exige de pouvoir inspecter le site, près de la ligne de démarcation maritime inter-coréenne.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a estimé que la déclaration du Conseil constituait un avertissement pour la Corée du Nord contre toute "attitude provocatrice". "Les attaques contre la République de Corée sont inacceptables", a-t-elle ajouté, employant le nom officiel de la Corée du Sud.
Mme Clinton a également annoncé qu'elle se rendrait en Corée du Sud ce mois-ci pour des "entretiens avec nos alliés de la Corée du Sud".
La Corée du Sud s'est elle aussi félicitée de la déclaration du Conseil, encourageant la Corée du Nord à reconnaître sa responsabilité et à s'abstenir de nouvelles provocations, selon l'agence Yonhap.
L'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU, M. Sin, a vu dans la déclaration du Conseil une "grande victoire diplomatique" pour son pays et a réitéré la détermination de Pyongyang à "faire tout son possible pour découvrir la vérité sur cet incident".
"Nous poursuivrons avec constance nos efforts pour conclure un traité de paix et pour continuer le processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne dans le cadre des pourparlers à Six", a-t-il par ailleurs affirmé.
Par ailleurs, un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a réitéré à un media officiel quasiment mot pour mot la déclaration de l'ambassadeur nord-coréen à l'ONU quant à la reprise du dialogue.
Mais le porte-parole a également averti que si les "forces hostiles" persistent dans "la démonstration de force et les sanctions (...) ils ne pourront échapper aux puissantes représailles physiques pas plus qu'ils ne pourront échapper à leur responsabilité dans l'escalade du conflit qui en résultera".
La communauté internationale a condamné vendredi "l'attaque" ayant causé fin mars le naufrage de la corvette sud-coréenne Cheonan mais sans l'imputer directement à la Corée du Nord, la Chine, protectrice traditionnelle de Pyongyang, s'y étant opposée.Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité...