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La Turquie réclame les dirigeants du PKK en Irak (presse)

La Turquie a demandé aux Etats-Unis, à l'Irak et à l'administration kurde irakienne de lui livrer les dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) réfugiés dans la montagne irakienne, rapporte samedi le journal turc Hürriyet.
Une liste de 248 rebelles, dont des commandants militaires comme Murat Karayilan, Cemil Bayik et Duran Kalkan, a été remise aux autorités américaines, irakiennes et kurdes pour qu'ils soient livrés "dans les plus brefs délais" aux autorités turques, souligne le journal, citant des hauts responsables turcs qui ont requis l'anonymat.
La Turquie propose aussi "si nécessaire" une opération conjointe pour capturer ces hommes, précise le quotidien.
"L'étau ne s'était jamais autant resserré" autour des chefs du mouvement rebelle qui dispose de bases arrière dans le nord de l'Irak, sous administration kurde, indique l'une de ces sources.
Interrogé par l'AFP, Jabbar Yawar, le porte-parole des peshmergas (combattants kurdes), n'a pas confirmé qu'une liste ait été remise aux autorités kurdes.
"Les noms cités ne sont pas ceux de personnes vivant officiellement dans la région (autonome du Kurdistan). Ils vivent en Turquie où ils se livrent à leurs activités criminelles", a-t-il souligné
"Le gouvernement du Kurdistan ne peut pas les arrêter car ils ne sont pas dans la région (...) "Nous (le Kurdistan) ne sommes pas une partie du problème. Nous voulons que le problème soit réglé de façon pacifique", a ajouté le porte-parole.
Murat Karayilan et Cemil Bayik, deux commandants militaires du PKK, s'entretiennent régulièrement avec des journalistes turcs et étrangers dans leur bases du Kurdistan irakien.
En 2008, la Turquie, l'Irak et les Etats-Unis ont créé un comité tripartite pour coordonner la lutte contre le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, Washington et de nombreux pays.
Depuis la fin mai, le PKK multiplie ses attaques contre l'armée turque dans l'est et le sud-est anatolien.
L'aviation turque bombarde régulièrement les positions rebelles dans le nord de l'Irak et a mené une série d'incursions terrestres dans cette région où, selon Ankara, sont retranchés environ 2.000 rebelles.
Ankara bénéficie des renseignements fournis par les Etats-Unis, son allié de l'Otan, sur les repaires et déplacements du PKK.
Dans un entretien télévisé la semaine dernière, le chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug, s'en est vivement pris à l'administration kurde irakienne, l'accusant d'inaction contre le PKK. Ces déclarations ont nourri les spéculations dans la presse sur une éventuelle incursion terrestre d'envergure de l'armée dans cette zone.
Le conflit kurde en Turquie a fait, selon l'armée turque, quelque 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984.
La Turquie a demandé aux Etats-Unis, à l'Irak et à l'administration kurde irakienne de lui livrer les dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) réfugiés dans la montagne irakienne, rapporte samedi le journal turc Hürriyet.Une liste de 248 rebelles, dont des commandants militaires comme Murat Karayilan, Cemil Bayik...