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Kenya: explosion lors d'un meeting politique à Nairobi, 3 tués et 79 blessés

Trois personnes ont été tuées et quelque 80 blessées dimanche soir dans une double explosion au cours d'un rassemblement dans le centre de Nairobi contre le projet de nouvelle Constitution kényane, a-t-on appris de sources concordantes.

A l'appel d'églises protestantes évangélistes, plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées dans le parc Uhuru, en plein centre-ville de la capitale kényane, pour protester contre le projet de futur Constitution du pays, qui doit être soumis à référendum en août prochain.

"Vers 19H00 (17H00 GMT), alors que le rassemblement touchait à sa fin et que les participants étaient en train de prier, il y a eu deux explosions au milieu de la foule", a indiqué à l'AFP le chef de la police de Nairobi, Anthony Kibuchi.

Trois personnes, deux hommes et une femme, ont été tuées, a indiqué à la presse le Premier ministre kényan Raila Odinga, qui a rendu visite aux blessés évacués vers l'hôpital national de Kenyatta.

Au moins 79 personnes ont été blessées et évacuées vers différents hôpitaux de la capitale, selon des sources policières et hospitalières concordantes.

Un premier bilan établi par le chef de la police de Nairobi faisait état de 24 blessés évacués sur l'hôpital national de Kenyatta.

L'origine exacte de cette double explosion est pour le moment inconnue, selon ce responsable policier, qui a évoqué l'hypothèse "d'un engin piégé" lancé sur la foule.

Des participants à ce rassemblement ont également émis l'hypothèse de deux grenades. Le parc, où convergeaient de nombreuses ambulances, a été immédiatement bouclé par la police, a-t-on constaté.

Plusieurs personnalités politiques du camp du "Non" à la Constitution participaient au meeting, dont William Ruto, ministre de l'Éducation supérieure et influent politicien local.

Une vingtaine de blessés ont été évacués à l'hôpital national Kenyatta, où se sont rendus plusieurs ministres dans la soirée, a constaté un photographe de l'AFP.

Les victimes gisaient à même le sol sur des civières, les vêtements ensanglantés et certaines inconscientes, dans plusieurs salles des urgences de cet hôpital. La plupart étaient blessés aux jambes et sur la partie inférieure du corps.

Cette incident est une première au Kenya depuis les violences politico-ethniques qui avaient suivi la réélection contestée du président Mwai Kibaki fin 2007, et fait 1 500 morts et 300 000 déplacés.

La médiation de l'ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan avait alors permis de mettre fin aux violences et conduit à l'installation d'un gouvernement de coalition pléthorique, avec comme Premier ministre Raila Odinga, rival malheureux de M. Kibaki.

Depuis lors, la communauté internationale s'est inquiétée à de multiples reprises des faibles progrès enregistrés dans la lutte contre la corruption et l'impunité, des lenteurs des réformes politiques ainsi que des dysfonctionnements au sein du gouvernement d'union.

Seule avancée notable dans l'agenda des réformes, le Kenya doit organiser le 4 août un référendum sur un projet de nouvelle Constitution. Partisans et adversaires de ce projet multiplient depuis mai les meetings politiques pour tenter de mobiliser leurs partisans.

Des élections générales sont prévues en décembre 2012 dans le pays.

Trois personnes ont été tuées et quelque 80 blessées dimanche soir dans une double explosion au cours d'un rassemblement dans le centre de Nairobi contre le projet de nouvelle Constitution kényane, a-t-on appris de sources concordantes.
A l'appel d'églises protestantes évangélistes, plusieurs milliers de personnes étaient...