Kirghizstan: le chef de l'ONU s'inquiète de l'intensification des violences

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est inquiété dimanche de l'intensification des violences interethniques au Kirghizstan et a appelé à une réponse internationale coordonnée à la crise.

M. Ban est "alarmé par l'ampleur des affrontements, la nature interethnique des violences et le nombre de victimes et de déplacés", a indiqué son porte-parole dans un communiqué diffusé dimanche.

"Le secrétaire général a dit que les Nations unies étaient en train d'évaluer les besoins humanitaires nécessaires", est-il écrit.

M. Ban s'est inquiété de la situation samedi au cours d'une conversation téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan qui préside l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Ils se "sont mis d'accord sur le fait que leurs représentants spéciaux respectifs et celui de l'Union européenne allaient s'organiser pour répondre à la crise. Les trois représentants sont déjà à Bichkek (la capitale du Kirghizstan, NDLR) ou sur le chemin", a précisé M. Ban.

Le Kirghizstan a étendu dimanche l'état d'urgence dans le sud de ce pays d'Asie centrale et ordonné à ses forces de "faire feu à volonté" pour endiguer des violences ethniques qui ont fait au moins 97 morts et des dizaines de milliers de réfugiés.

Les autorités intérimaires du Kirghizstan, arrivées au pouvoir début avril à l'issue d'un soulèvement meurtrier (87 morts) qui a chassé le président Kourmanbek Bakiev, ont été depuis confrontées à plusieurs vagues de violences alors qu'un référendum sur une nouvelle Constitution est prévu le 27 juin.