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Flottille : Israël s'interroge sur les modalités d'une commission d'enquête

Le cabinet israélien de sécurité devait se réunir dimanche soir pour examiner les moyens de répondre aux critiques internationales suscitées par le raid contre une flottille d'aide pour Gaza, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les sept ministres de cette instance doivent notamment faire le point sur les multiples appels internationaux en faveur d'une commission d'enquête indépendante comptant des observateurs étrangers.

Les dirigeants israéliens favorables à une enquête sur ce raid qui a fait neuf morts, des passagers turcs, estiment qu'Israël est en mesure de prouver à la communauté internationale que ses commandos de marine ont été confrontés à un noyau dur d'activistes décidés à en découdre.

"Ce groupe est monté séparément à bord du navire (le ferry turc Mavi Marmara, ndlr) dans une autre ville que son port d'attache, s'est organisé et équipé séparément, en obéissant à une procédure différente" des autres passagers, a accusé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Il a tenu ces propos aux journalistes avant la séance hebdomadaire du Conseil des ministres à Jérusalem.

"L'objectif de ce groupe hostile était clairement de provoquer des heurts violents", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis et l'ONU se sont prononcés en faveur d'"une enquête crédible, impartiale et transparente" sur cette affaire.

"Nous devons refuser la constitution d'une commission d'enquête comptant des membres non israéliens", a affirmé pour sa part aux journalistes le ministre des Sciences, Daniel Hershkowitz, du parti d'extrême droite "Foyer juif". Son avis est partagé par le ministre des Finances, Youval Steinitz, du parti Likoud (droite).

En revanche, le chef de la diplomatie, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a apporté son soutien au principe d'une enquête. "Nous n'avons rien à cacher, et si cette commission doit compter un représentant étranger, nous n'y voyons pas d'inconvénient", a-t-il déclaré.

Les pressions sur Israël risquent de s'accentuer car d'autres initiatives visant à forcer le blocus de Gaza sont prévues dans les semaines à venir.

"Nous devrons trouver une solution pour lever le blocus, et nous avons des discussions avec des pays amis susceptibles de proposer des solutions créatives permettant d'améliorer la situation à Gaza", a plaidé de son côté le ministre travailliste des Affaires sociales, Yitzhak Herzog.

"Nous ne sommes pas insensibles aux critiques internationales, mais la question est de savoir comment assurer notre sécurité", a-t-il noté.

Selon les médias israéliens, les Etats-Unis auraient ainsi suggéré qu'une force navale internationale inspecte les bateaux susceptibles de transporter des armes vers Gaza.

Samedi, un cargo irlandais d'aide en route pour Gaza, le Rachel Corrie, a lui aussi été abordé et arraisonné par la marine israélienne, après avoir ignoré les appels à se dérouter.

Les passagers de ce cargo n'ont cependant pas opposé de résistance. Le navire a été contraint de gagner le port israélien d'Ashdod, et les 18 personnes à bord étaient en cours d'expulsion par Israël dimanche.

Le cabinet israélien de sécurité devait se réunir dimanche soir pour examiner les moyens de répondre aux critiques internationales suscitées par le raid contre une flottille d'aide pour Gaza, a-t-on appris de source officielle israélienne.
Les sept ministres de cette instance doivent notamment faire le point sur les multiples appels...