Aide à Gaza : l'Irlande appelle Israël à la retenue face au Rachel Corrie

L'Irlande a appelé vendredi Israël à faire preuve de retenue avec le cargo d'aide humanitaire affrété par une organisation irlandaise qui a l'intention de briser samedi matin le blocus israélien imposé à Gaza.

Le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin a indiqué que le cargo Rachel Corrie maintenait son cap vers Gaza, après le rejet par les quinze personnes à bord d'une proposition visant à décharger la cargaison en Israël puis de la transporter dans la bande de Gaza.

L'Irlande "a clairement indiqué qu'elle pensait que le Rachel Corrie devrait être autorisé à progresser vers Gaza et à y décharger sa cargaison humanitaire", a déclaré M. Martin.

Le cargo devrait arriver au large de Gaza samedi matin.

"Alors que le Rachel Corrie continue d'approcher de Gaza, la préoccupation première du gouvernement est la sécurité des citoyens irlandais et des autres personnes à bord", a fait savoir le ministre, tout en soulignant la nécessité que l'aide parvienne de manière urgente à la population de Gaza.

"Un compromis a été trouvé vendredi avec le gouvernement israélien en vertu duquel le Rachel Corrie se serait approché de la zone d'exclusion israélienne avant d'accepter de se dérouter vers le port israélien d'Ashdod", a-t-il expliqué.

La cargaison aurait été déchargée et inspectée sous la surveillance des Nations Unies et de responsables irlandais, puis transportée vers Gaza en compagnie de deux personnes ayant voyagé sur le cargo.

Mais, vendredi après-midi, les personnes à bord "ont refusé de l'accepter", a-t-il indiqué.

"Je respecte totalement leur droit à faire de la sorte et à poursuivre leur action de protestation en cherchant à naviguer vers Gaza. Si, comme c'est son intention affichée, le gouvernement israélien intercepte le Rachel Corrie, le gouvernement (irlandais) demande qu'il fasse preuve de retenue".

"Ceux qui sont à bord du Rachel Corrie ont dit clairement que leurs intentions étaient pacifiques et indiqué qu'ils n'offriraient pas de résistance aux troupes israéliennes", a poursuivi M. Martin.

"Sur la base de ces assurances, il ne pourrait y avoir de justification à l'utilisation de la force contre quiconque à bord du Rachel Corrie", a-t-il prévenu.