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Nucléaire : derniers jours de la conférence TNP, l'Iran toujours en dominante

Les efforts de l'Iran pour éviter de nouvelles sanctions pour son programme nucléaire suspect captaient toujours l'attention lundi à l'ONU, alors que la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) entrait dans sa dernière semaine.

L'Iran est considéré comme un test pour le TNP, auquel adhèrent 189 pays, car il affirme que son programme nucléaire est pacifique mais est soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique.

Il est sous le coup de trois résolutions de sanctions de l'ONU visant à le forcer à suspendre l'enrichissement d'uranium.

Une quatrième est à l'étude au Conseil de sécurité depuis la semaine dernière, malgré l'annonce d'un accord de dernière minute par l'Iran, le Brésil et la Turquie, portant sur un échange de combustible nucléaire.

L'Iran a formellement notifié l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de cet accord lundi.

La conférence TNP s'efforçait de son côté, trois semaines après son ouverture le 3 mai, de trouver un consensus sur un document final.

Des commissions chargées des trois piliers du TNP -- désarmement, non-prolifération et usage pacifique de l'énergie nucléaire -- planchaient sur des projets de contribution devant être intégrés dans la déclaration finale.

Le président de la Conférence, le Philippin Libran Cabactulan, avait fixé à lundi la date butoir pour fondre les propositions de ces trois commissions en un projet de déclaration finale. La conférence doit entamer mardi une dernière série de sessions plénières.

A l'ouverture de la conférence, de nombreux délégués avaient craint qu'elle ne soit trop accaparée par la question iranienne, alors que la politique du président américain Obama en matière de désarmement, avec notamment son nouvel accord sur les armements stratégiques (START) avec la Russie, permettait d'envisager des avancées dans les débats toujours délicats entre détenteurs et non-détenteurs de l'arme atomique.

Selon une spécialiste des questions de non-prolifération, Rebecca Johnson, la Conférence "a une vraie chance de pouvoir aboutir à une conclusion qui soit constructive et utile, à défaut d'être formidable".

Parmi les points de contentieux, se trouve la fixation ou non d'une date butoir pour le désarmement nucléaire, ce à quoi les Etats dotés de l'arme atomique sont opposés, et qui ne devrait pas figurer dans le document final.

Une autre cause de frictions est la proposition, dont l'Egypte est le principal parrain, de faire du Proche-Orient une zone exempte d'armes nucléaires.

Des responsables américains et égyptiens discutent de ce projet depuis près de deux mois et devraient rechercher à New York un compromis qui permette à Israël d'y prendre part.

Israël n'est pas hostile à une telle idée mais pas avant que la paix n'ait été instaurée dans la région.

A l'inverse, l'Egypte pousse cette idée en avant comme un moyen de progresser vers la paix, arguant qu'Israël est considéré comme le seul Etat doté de l'arme nucléaire au Proche-Orient.

Parmi les autres sujets de désaccords à la conférence, figurent l'idée de rendre obligatoire pour tous les Etats membres des inspections plus strictes des installations nucléaires, ainsi que la meilleure manière de pénaliser les Etats qui, comme la Corée du Nord, se retireraient du TNP afin de se doter de la bombe.

Entré en vigueur en 1970, le TNP traverse une crise, causée par des questions comme la surveillance de programmes suspects (Iran, Corée du Nord) et la manière de s'assurer que les Etats dotés de l'arme nucléaire remplissent leur engagement aux termes du Traité de progresser vers le désarmement.

La dernière révision quinquennale du TNP s'était conclue par un fiasco mais cette année l'atmosphère est bien meilleure, selon les diplomates.

Les efforts de l'Iran pour éviter de nouvelles sanctions pour son programme nucléaire suspect captaient toujours l'attention lundi à l'ONU, alors que la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) entrait dans sa dernière semaine.
L'Iran est considéré comme un test pour le TNP, auquel adhèrent...