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Shalit : Israël veut durcir les conditions de détention des Palestiniens

Une commission ministérielle israélienne a approuvé dimanche un projet de loi destiné à durcir les conditions de détention des membres du mouvement palestinien Hamas, en réponse aux "conditions inadmissibles imposées" au soldat israélien Gilad Shalit détenu à Gaza.

La commission a également approuvé en principe un second projet de loi visant à priver de leur nationalité des Arabes israéliens reconnus coupables d'espionnage ou d'autres activités au profit d'une "organisation terroriste", selon une source gouvernementale.

"La commission ministérielle des lois a approuvé un projet de loi visant à retirer les avantages dont bénéficient des membres du Hamas détenus par Israël", ont annoncé trois députés israéliens qui ont eu l'initiative de cette proposition de loi.

"L'objectif est de donner au gouvernement les moyens de faire pression sur les groupes terroristes pour les amener à accepter un accord d'echange de prisonniers", ont-ils affirmé, accusant les mouvements palestiniens de garder Gilad Shalit "dans des conditions inadmissibles et inhumaines".

Dans un communiqué publié à Gaza, le Hamas a averti qu'il ne céderait pas à la "pression" d'Israël.

"Si l'ennemi est persuadé que ces mesures injustes feront pression sur les factions (palestiniennes, qui détiennent Gilad Shalit: ndlr) pour qu'elles changent leur position sur l'échange (de prisonniers), il se trompe", affirme le ministre du Hamas pour les prisonniers, Mohammed al-Ghoul, dans ce texte.

"Ce genre de politique ne peut conduire qu'à la déception et l'échec", ajoute le communiqué.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, exige la libération d'un millier de Palestiniens détenus par Israël, dont des responsables de sa branche militaire accusés d'implication dans des attentats meurtriers, en échange du sergent israélien.

Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité de l'échec des dernières négociations sur un échange, menées par le biais de l'Egypte et d'un médiateur relevant du service de renseignements allemand.

En Israël, l'association israélienne de défense des droits de l'Homme, B'tselem, a dénoncé le projet de loi du gouvernement Netanyahu.

"Même si le Hamas viole le droit international en détenant comme il le fait le soldat Shalit, Israël en tant qu'Etat démocratique ne peut suivre son exemple", a déclaré à l'AFP la représentante de B'Tselem Sarit Michaeli.

Avant d'entrer en vigueur, une telle proposition de loi doit encore être adoptée en trois lectures successives par le Parlement, un processus accompagné en règle générale de modifications substantielles.

Capturé à la lisière d'Israël et de la bande de Gaza en juin 2006 lors d'une opération revendiquée par la branche armée du Hamas et deux autres groupes armés palestiniens, le soldat Shalit qui a également la nationalité française n'a reçu aucune visite ni du Comité international de la Croix-Rouge, ni de sa famille, ni d'avocats.

Selon les propositions des trois parlementaires, les détenus palestiniens ne seraient désormais autorisés à être visités que par leurs avocats et non leur familles et une fois par trimestre par les représentants du CICR.

Des restrictions devraient en outre affecter leurs conditions de vie. Ils ne seraient ainsi plus habilités à poursuivre en prison des études universitaires, et ne pourraient pas non plus regarder la télévision câblée ou recevoir des journaux et des livres.

Plus de 7.000 Palestiniens, dont 270 âgés de moins de 18 ans, sont détenus par Israël, selon le Bureau central palestinien des statistiques.

Une commission ministérielle israélienne a approuvé dimanche un projet de loi destiné à durcir les conditions de détention des membres du mouvement palestinien Hamas, en réponse aux "conditions inadmissibles imposées" au soldat israélien Gilad Shalit détenu à Gaza.
La commission a également approuvé en...