L'Iran dénoncera l'accord forgé avec la Turquie et le Brésil pour échanger une partie de son uranium faiblement enrichi si le Conseil de sécurité de l'ONU lui inflige de nouvelles sanctions pour ses activités nucléaires, a affirmé jeudi un dirigeant iranien cité par une agence.
"Il est possible qu'une nouvelle série de sanctions soit décidée contre l'Iran, mais nous avons déjà dit que si tel était le cas, nous ne serions plus tenus par notre engagement en faveur de l'accord", a déclaré le vice-président du Parlement Mohammad Reza Bahonar, cité par l'agence ISNA.
L'Iran a accepté lundi, en accord avec Ankara et Brasilia, d'échanger à l'étranger une partie de son uranium faiblement enrichi contre du combustible pour son réacteur de recherche, mais les Occidentaux ont affiché leur méfiance, Washington restant déterminé à sanctionner Téhéran.
Le Conseil de sécurité a examiné mardi un nouveau projet de sanctions pénalisant l'Iran pour son programme nucléaire.
Le lendemain, Brésil et Turquie, tous deux membres non permanents de l'exécutif onusien, ont écrit au Conseil de sécurité pour demander à ses membres de ne pas adopter de nouvelles sanctions.
Or le projet de sanctions a les faveurs des cinq membres permanents du Conseil, détenteurs d'un pouvoir de veto.
Plusieurs capitales occidentales accusent Téhéran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'activités civiles, ce que la République islamique dément.
L'Iran est déjà l'objet de trois séries de sanctions internationales pour son refus de suspendre l'enrichissment d'uranium, une des étapes cruciales du cycle de production d'énergie nucléaire, civile comme militaire.
"Il est possible qu'une nouvelle série...
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