Rechercher
Rechercher

Culture - Réflexion

Etel Adnan et « le crime d’honneur »

Hussein n'a pas tué sa sœur, mais c'est lui qui a payé de prison le crime « d'honneur » de son frère, sous l'impulsion du père. Hussein étant mineur, sa peine a été réduite. De plus, la carrière politique de son frère aîné, celui qui avait réellement commis le crime, ne sera pas entachée. Telle est l'histoire que raconte Etel Adnan dans sa nouvelle pièce en anglais sur le crime d'honneur. Une lecture du texte, effectuée par quatre acteurs de qualité, s'est déroulée au théâtre al-Madina, en présence de l'auteure et des ses aficionados. L'histoire est vraie, c'est l'histoire qu'Etel a vécue alors qu'elle préparait son bac à Beyrouth et qu'elle devait aider ses parents à payer ses études en travaillant dans un bureau où elle a rencontré Hussein, celui qui a fait deux ans de prison à la place de son grand frère. Hussein est aussi amoureux d'Etel. Pour lui venir en aide, il accepte de couvrir un mensonge de sa protégée au prix d'une humiliation. Hussein est celui qui paie pour les autres en silence.
Quand l'auteure s'est retournée vers le public, avouant qu'elle n'avait jamais remercié son « sauveur » comme elle aurait dû le faire, l'émotion était au fond de nos gorges et de nos yeux humides.
Quand une histoire vraie ressurgit des entrailles, ce sont des souvenirs qui repassent. Et chacun retrouve quelque part une mère ou un père qui, pour remplir son rôle de bon éducateur ou de justicier, nous pousse vers le mensonge ou la culpabilité.

Hussein n'a pas tué sa sœur, mais c'est lui qui a payé de prison le crime « d'honneur » de son frère, sous l'impulsion du père. Hussein étant mineur, sa peine a été réduite. De plus, la carrière politique de son frère aîné, celui qui avait réellement commis le crime, ne sera pas...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut