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Les cendres volcaniques perturbent le trafic aérien dans le sud de l'Europe

Les perturbations du trafic aérien se sont étendues dimanche dans le sud de l'Europe, du Portugal jusqu'à la Croatie, en raison d'un nuage de cendres échappé du volcan islandais dont l'éruption avait déjà paralysé le ciel européen pendant près d'une semaine à la mi-avril.

Alors que la situation s'améliorait dans l'après-midi dans les aéroports d'Espagne et d'Italie, le nuage de cendres volcaniques a affecté dimanche la Croatie, Munich (sud de l'Allemagne) et l'Autriche.

Cette écharpe de cendres "s'étend sur des milliers de kilomètres d'Ouest en Est, mais n'est pas très large, d'environ 300 kilomètres", selon l'Institut portugais de Météorologie.

L'Organisation européenne de la navigation aérienne Eurocontrol prévoyait environ 24.500 vols dimanche, soit 500 de moins qu'un dimanche normal.

Les vols vers les régions touchées étaient annulés, les liaisons transatlantiques affectées et les appareils devaient changer de trajectoire pour éviter le nuage, entraînant des retards.

La situation dans les aéroports devait s'améliorer dans la journée, selon Eurocontrol: "Il est prévu que la zone touchée par le nuage de cendres se réduise et la plupart des aéroports actuellement fermés devraient ouvrir plus tard".

La situation semblait s'éclaircir au Portugal, où 223 vols avaient été annulés à 11H00 GMT. L'agence portugaise de la navigation aérienne (NAV) prévoyait une "dispersion du nuage de cendres", permettant la reprise lundi matin des vols à Porto, suspendus dimanche. Les vols sur l'archipel des Açores restaient suspendus jusqu'à 06H00 GMT lundi.

Pendant la nuit, la situation devrait également se normaliser à Lisbonne, où le trafic aérien était perturbé mais pas suspendu.

Si le nuage devait atteindre la capitale, il pourrait perturber la venue du pape Benoît XVI, attendu mardi au Portugal. "Au stade actuel, aucun changement n'est prévu dans le programme" de Benoît XVI, a assuré le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

Le volcan islandais Eyjafjِll a recommencé jeudi à cracher d'importantes quantités de cendres après plusieurs jours d'accalmie. Son éruption avait paralysé le trafic aérien en Europe pendant près d'une semaine à la mi-avril, bloquant plus de huit millions de passagers.

La quantité de cendres émises ces dernières heures a nettement diminué et le nuage contient beaucoup moins de fines particules susceptibles d'être transportées au loin, a expliqué un vulcanologue islandais, Bjِrn Oddsson, chargé de l'observation quotidienne du volcan.

En Espagne, sept aéroports du nord du pays devaient fermer à 14H00 GMT (Asturies, Santander, Bilbao, Salamanque, Valladolid, Leon et Burgos) et trois autres (Saint-Jacques-de-Compostelle, Vigo et La Corogne) fermés plus tôt devaient rouvrir à 15H00 GMT, selon l'autorité du contrôle aérien espagnol Aena.

En Italie, l'espace aérien sur le nord-ouest, fermé dimanche matin, a rouvert à la mi-journée. Plus de 300 vols ont été annulés aux aéroports de Turin et de Milan.

A mesure que la situation s'améliorait à l'Ouest, des perturbations se faisaient sentir à l'est du continent. Le nuage a provoqué l'annulation de tous les vols dimanche "jusqu'à nouvel ordre" à l'aéroport de Munich (sud de l'Allemagne).

En Autriche, l'espace aérien a été partiellement fermé dimanche, jusqu'à lundi matin, affectant les aéroports de Vienne, Innsbruck, Linz et Salzbourg.

En Croatie, les aéroports de Split et Zadar, sur la côte adriatique, ont été fermés.

En France, des cendres présentes dans le ciel ne perturbaient pas le trafic mais 70 vols, essentiellement à destination du nord de l'Italie et du Portugal, ont été annulés.

En Irlande, les autorités de l'aviation civile ont indiqué dimanche que l'espace aérien avait été fermé sur l'ouest du pays et sur une petite partie de l'Ecosse. L'aéroport de Dublin n'a pas été affecté.

Les perturbations du trafic aérien se sont étendues dimanche dans le sud de l'Europe, du Portugal jusqu'à la Croatie, en raison d'un nuage de cendres échappé du volcan islandais dont l'éruption avait déjà paralysé le ciel européen pendant près d'une semaine à la mi-avril.
Alors que la situation s'améliorait...